Plus d'un an après la déclaration de l'état d'urgence à Belleville, en Ontario, les habitants au cœur de la crise affirment que la situation s'est détériorée. La ville fait face à une augmentation de la population sans-abri et à une crise des opioïdes persistante. Les efforts pour résoudre ces problèmes semblent stagner, laissant les résidents dans l'incertitude.
Actuellement, il n'existe qu'un seul centre temporaire offrant des services de jour à Belleville, géré par l'Association canadienne de santé mentale. Malheureusement, cela ne suffit pas. Le nombre de sans-abri a grimpé de moins de 200 à environ 300 cette année, aggravant la situation pour ceux qui vivent dans les rues.
Le maire de Belleville, Neil Ellis, a exprimé ses préoccupations concernant l'ampleur de ce problème social. Il a déclaré : "C'est le pire problème social que nous allons affronter dans notre vie." Les résidents craignent que le centre permanent prévu ne soit encore retardé, ce qui pourrait aggraver la crise.
En mai 2023, la ville a acquis un ancien salle de banquet pour le transformer en refuge. Ce projet, initialement prévu pour ouvrir fin 2024, a été retardé en raison de problèmes structurels. Le coût des rénovations a explosé, passant de 3 millions à 8,5 millions de dollars.
Le financement provient de la ville et de Santé Canada, avec l'espoir d'ouvrir le centre avant la fin de 2025. En attendant, la province a alloué 6,3 millions de dollars par an pour soutenir les coûts opérationnels, y compris un service d'aide au logement pour les sans-abri.
Les personnes comme Brian Orford, qui vivent dans la rue, sont confrontées à des défis quotidiens. Il a survécu à une overdose l'année dernière et tente de trouver un logement tout en faisant face à l'incertitude. Sa compagne, enceinte, est dans un des rares refuges disponibles, tandis qu'il dort derrière un bâtiment de l'Armée du salut.
Les témoignages de ceux qui vivent dans la rue révèlent un besoin urgent de soutien. Les problèmes de toxicomanie et de logement sont interconnectés, exacerbant la crise de l'itinérance. Les résidents expriment leur frustration face à l'absence de solutions durables.
Les intervenants, comme Aaron Crawford de la police de Belleville, soulignent la nécessité de réformes dans les systèmes de justice et de santé. "On met des pansements sur des balles", a-t-il déclaré, en insistant sur le fait que des changements fondamentaux sont nécessaires pour améliorer la situation actuelle.
Les habitants appellent à une action concertée pour résoudre ces problèmes complexes. Ils souhaitent que les autorités prennent des mesures significatives pour aider les sans-abri et traiter la crise des opioïdes de manière efficace.
La situation à Belleville est critique, avec un état d'urgence qui perdure. Les défis liés à l'itinérance et aux opioïdes nécessitent une attention immédiate et des solutions durables. Les résidents espèrent que les autorités agiront rapidement pour améliorer leur qualité de vie et mettre fin à cette crise.