Un groupe majoritaire de députés a appelé le Royaume-Uni à reconnaître immédiatement l'État de Palestine. Cette demande survient alors que le Premier ministre Sir Keir Starmer fait face à des pressions croissantes au sein du Parti travailliste. Les avertissements concernant la famine massive à Gaza renforcent cet appel.
Dans un rapport récent, les députés travaillistes et libéraux ont affirmé que la reconnaissance de l'État est un droit inaliénable. Ils soutiennent qu'elle ne devrait pas être conditionnée à des négociations politiques. En revanche, deux membres conservateurs du comité estiment que cette reconnaissance doit s'inscrire dans un solution politique à long terme pour le conflit au Moyen-Orient.
Les appels à une ligne plus ferme sur Gaza se multiplient. Le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait officiellement un État palestinien lors d'une réunion de l'ONU en septembre. Cela pourrait influencer la position britannique.
Sir Keir Starmer a précédemment déclaré que le Royaume-Uni devrait réserver la reconnaissance de la Palestine pour un moment où cela aurait le plus grand impact. Cependant, le comité a recommandé d'agir "tandis qu'il reste encore un État à reconnaître". Ils soulignent que "le gouvernement ne peut pas attendre le moment parfait".
Cette section du rapport a reçu le soutien de tous les députés travaillistes présents au vote, y compris la présidente Dame Emily Thornberry. Cependant, les membres conservateurs n'ont pas approuvé cette recommandation, arguant que la reconnaissance devrait être liée à la libération des otages par le Hamas.
Environ 60 députés ont récemment appelé le Royaume-Uni à reconnaître immédiatement la Palestine, avec le maire de Londres, Sir Sadiq Khan, soutenant également cette demande. Dans une déclaration, Sir Keir a dénoncé les conditions "indescriptibles et indéfendables" à Gaza, affirmant que la reconnaissance de l'État est un droit inaliénable.
Le secrétaire aux affaires, Jonathan Reynolds, a déclaré que les ministres travaillistes étaient "profondément engagés" envers cette reconnaissance, mais qu'ils souhaitaient qu'elle soit "significative". Il a ajouté qu'actuellement, il n'existe pas d'État palestinien.
Environ 139 pays reconnaissent officiellement l'État de Palestine. Cependant, de nombreuses nations européennes et les États-Unis affirment qu'ils ne le feront que dans le cadre d'une résolution à long terme du conflit. Des pays comme l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont franchi le pas l'année dernière, espérant exercer une pression diplomatique.
Actuellement, la Palestine a des droits limités au sein de l'ONU et est reconnue par diverses organisations internationales. Les sceptiques font valoir que cette reconnaissance serait principalement un geste symbolique, tant que les questions de leadership et d'étendue de l'État palestinien ne sont pas résolues.
Le rapport des députés appelle à un système dirigé par l'ONU pour distribuer l'aide à Gaza, remplaçant la Fondation humanitaire de Gaza soutenue par les États-Unis. Ils ont également demandé au Royaume-Uni de justifier comment l'exportation indirecte de pièces britanniques pour les chasseurs F-35 utilisés par Israël respecte les obligations internationales.
Le Royaume-Uni affirme ne pas exporter directement ces pièces vers Israël, mais vers des centres de fabrication à l'étranger. Ils ne peuvent pas empêcher Israël d'obtenir ces composants.
La question de la reconnaissance de l'État palestinien est au cœur des débats politiques au Royaume-Uni. Les députés continuent de faire pression pour une action immédiate, tandis que la situation à Gaza reste critique. La reconnaissance de l'État de Palestine pourrait avoir des implications significatives pour la paix dans la région.