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« Enfin », « prématuré »… La Classe Politique Française Divisée Sur La Reconnaissance De L'État Palestinien Annoncée Par Macron

Publié le : 10 avril 2025

Reconnaissance de l'État Palestinien par la France

Après près de deux ans de génocide à Gaza, la France envisage enfin de reconnaître l'État de Palestine. La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a tweeté qu'« 147 pays l'ont déjà fait ». Cette annonce suscite de vives réactions au sein de la classe politique française.

Déclarations d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a exprimé son souhait que la France reconnaisse l’existence d’un État palestinien « en juin ». Il a déclaré : « On doit aller vers une reconnaissance [de l’État palestinien] et donc, dans les prochains mois, on ira ». Cette déclaration a été faite lors d'une interview à l’émission « C à vous » sur France 5.

Le président français souhaite que cette reconnaissance s'inscrive dans un cadre permettant à d'autres pays de suivre cet exemple. Cela pourrait ouvrir la voie à une reconnaissance mutuelle entre Israël et la Palestine, favorisant ainsi la paix dans la région.

Réactions de la classe politique

François Hollande, ancien président socialiste, a jugé que cette reconnaissance, bien que « purement déclaratoire », est un bon processus. Il a souligné l’importance d’un État palestinien qui ne soit pas associé au Hamas. « Ce qui compte, c’est bien sûr qu’un jour il puisse y avoir un État palestinien », a-t-il ajouté.

De son côté, Olivier Faure, patron du PS, a exprimé son enthousiasme, affirmant que « ce serait l’honneur de la France de reconnaître enfin l’État de Palestine ». Il a insisté sur le fait que la paix ne pourra pas se réaliser sans un État palestinien souverain et indépendant.

Opinions divergentes

Marc Fesneau, président des députés MoDem, a qualifié cette initiative de « bonne idée », tout en insistant sur le principe de réciprocité entre les deux États. Il a mis en garde contre les intentions du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qui semble vouloir évacuer l'idée d'un État palestinien.

À l'opposé, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, a jugé la reconnaissance « prématurée ». Selon lui, l'État palestinien est aujourd'hui « adossé au Hamas », ce qui envoie un message erroné. Il estime que Macron « met la charrue avant les bœufs » pour des raisons politiques internes.

Contexte et perspectives

Cette annonce de reconnaissance pourrait se concrétiser lors d'une conférence que la France coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations unies. Emmanuel Macron a souligné que cette initiative vise à créer un État palestinien, tout en favorisant une reconnaissance d'Israël par plusieurs pays.

Les appels à une solution à deux États se sont intensifiés depuis le début du conflit à Gaza, déclenché par l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. Cette dynamique pourrait redéfinir les relations entre Israël et la Palestine dans les mois à venir.

Conclusion

La possibilité de reconnaissance de l'État palestinien par la France marque un tournant potentiel dans le paysage politique international. Alors que les opinions divergent au sein de la classe politique française, l'importance d'une solution pacifique reste au cœur des débats. Les mois à venir seront cruciaux pour observer l'évolution de cette situation complexe.

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