La présidente de la Junta de Extremadura, María Guardiola, a sollicité la continuité de la centrale nucléaire d'Almaraz. Cette centrale est la première parmi les sept en fonctionnement en Espagne, prévue pour fermer selon le calendrier d'arrêt.
Dans une lettre adressée à Pedro Sánchez, Guardiola souligne les conséquences de cette fermeture pour la région. Elle invite le gouvernement à prendre en charge le parc nucléaire espagnol pour éviter un arrêt pour des raisons économiques.
Guardiola rappelle que 99% de l'énergie produite en Extremadura est propre. Elle mentionne que la centrale d'Almaraz contribue à ce pourcentage. La présidente insiste sur la nécessité d'assurer l'accès à l'énergie pour que l'Extremadura devienne la locomotive industrielle de l'Espagne.
Elle évoque également les deux grands campus de centres de données axés sur l'intelligence artificielle, pour lesquels la continuité de la centrale est essentielle. La question centrale du débat est à la fois énergétique et économique.
Guardiola note que l'augmentation des impôts sur la production d'énergie électrique complique la rentabilité des entreprises exploitant les centrales. Elle propose que si le gouvernement n'est pas prêt à réduire la fiscalité, il devrait prendre en charge les centrales.
Elle met en garde contre les décisions des entreprises motivées par une politique fiscale défavorable. Cela pourrait avoir des conséquences néfastes pour l'avenir énergétique de la région.
Ce n'est pas la première fois que Guardiola exprime ses préoccupations par écrit. Elle a déjà adressé une lettre aux présidents des régions concernées par la fermeture. Son objectif est de créer un front commun contre l'arrêt nucléaire, malgré le désengagement de certaines régions comme la Catalogne.
Guardiola a également participé à une manifestation en faveur de la continuité de la centrale en janvier. Elle rappelle que la centrale d'Almaraz produit 7% de l'énergie consommée en Espagne.
Les données indiquent que la centrale a généré environ 20 à 21% de l'électricité ces dernières années. Cela soulève des inquiétudes quant à la dépendance accrue au gaz en l'absence de nucléaire. Le débat s'est intensifié récemment autour de la volonté de continuer les opérations de la centrale.
Le gouvernement soutient que ce sont les propriétaires des centrales qui doivent demander la continuité. Si cela n'est pas fait, c'est qu'ils jugent cela non rentable.
Après la manifestation contre la fermeture, des sources du ministère de la Transition écologique ont affirmé que les entreprises électriques ne souhaitent pas prolonger la vie des centrales. Cela est dû aux investissements nécessaires pour respecter les normes de sécurité post-Fukushima.
Le secteur nucléaire conteste cette position. Il affirme qu'il n'est pas logique de demander le renouvellement de l'autorisation d'exploitation si des fermetures sont déjà programmées dans les plans nationaux.
Le Forum Nucléaire a dénoncé une pression fiscale accrue sur l'énergie nucléaire ces cinq dernières années. Ils estiment que cette situation nuit à la compétitivité et à la continuité de la génération nucléaire en Espagne.
En conclusion, les préoccupations de Guardiola soulignent l'importance de la centrale d'Almaraz pour l'économie et l'énergie de l'Extremadura. Un dialogue entre le gouvernement et les parties prenantes est essentiel pour éviter une crise énergétique.