Le gouvernement espagnol tente de manipuler le conflit diplomatique avec Israël, en s'engageant sur un terrain antisémite. Pedro Sánchez, malgré ses efforts, est systématiquement exclu des grandes discussions internationales sur la guerre en Ukraine. Cette situation est aggravée par l'impact politique et symbolique de l'inculpation du Procureur Général, Álvaro García Ortiz.
Pour la première fois dans l'histoire de la démocratie espagnole, un Procureur Général est accusé d'un délit de révélation de secrets. Le gouvernement et certains médias tentent de justifier cette situation, accusant le juge instructeur, Ángel Hurtado, de faire partie d'une conspiration fasciste.
Cette thèse rappelle le lawfare utilisé par le nationalisme catalan pour discréditer la justice espagnole. Malgré la présomption d'innocence, la résistance d'Ortiz à démissionner et le refus du gouvernement de le contraindre à le faire nuisent à l'institution de la Fiscalía.
La situation révèle la perception patrimoniale que Sánchez et ses collaborateurs ont de l'État. Cela se traduit par une utilisation indiscriminée des institutions à des fins personnelles. L'objectif est clair : détruire politiquement la présidente de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso.
Ayuso représente une menace pour le gouvernement, et pour l'abattre, García Ortiz a été utilisé comme un avocat-sicario. Le gouvernement a même tenté de manipuler Juan Lobato, leader du PSOE à Madrid, en lui fournissant des documents confidentiels pour attaquer Ayuso.
Nous sommes face à un cas de corruption politique dans sa définition la plus stricte. Il s'agit de l'utilisation de l'État contre un adversaire politique, ce qui rappelle des comportements autoritaires. Cette situation représente le plus grand défi pour la continuité de Sánchez à la présidence.
Le sentiment que l'État lui appartient définit le delire cesariste de Sánchez. Cette mentalité engendre une dérive autocratique, où les frontières entre le personnel et le public s'effacent, illustrée par les agissements d'Ortiz.
Le slogan "L'État, c'est moi" résume la corruption inhérente au sanchisme. Cette situation est le reflet d'un système où les privilèges sont confondus avec les responsabilités publiques. Malheureusement, cela laisse une héritage toxique qui marquera l'avenir de la politique espagnole.