Un total de douze États des États-Unis ont déposé ce mercredi une demande contre l'Administration de Donald Trump. Cette action conteste la légalité de son agenda tarifaire envers ses partenaires commerciaux. Les plaignants soutiennent que cette initiative compromet l'autorité constitutionnelle du Congrès pour réguler le commerce extérieur.
Les procureurs affirment que le président a usurpé le pouvoir d'imposer des tarifs considérables et changeants sur toute marchandise entrant aux États-Unis. Ils estiment que cette démarche crée un chaos dans l'économie américaine et altère l'ordre constitutionnel. La plainte a été déposée par des procureurs démocrates devant le Tribunal de Commerce International des États-Unis.
Le défi juridique est dirigé par les procureurs de l'Arizona et de l'Oregon, Kris Mayes et Dan Rayfield. Ils cherchent à stopper l'application des tarifs imposés par Trump, invoquant une loi de 1977 qui accorde aux présidents le pouvoir de superviser le commerce en cas d'urgence.
La partie plaignante conteste les menaces qualifiées par Trump d'"inhabituelles et extraordinaires". Ils affirment que ces situations ne constituent pas de véritables urgences et ne sont pas extraordinaires, ni même inhabituelles. Cette position remet en question la légitimité des décisions tarifaires prises par l'administration.
La demande a été déposée par les procureurs généraux de plusieurs États, notamment New York, Arizona, et Colorado. Ces derniers unissent leurs forces pour contester l'autorité de l'exécutif dans ce domaine délicat.
Kush Desai, le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, a qualifié cette action légale de "chasse aux sorcières". Il a insisté sur le fait que l'Administration Trump reste déterminée à utiliser toute son autorité légale pour faire face aux urgences nationales actuelles. Cela inclut la question de la migration illégale et le déficit commercial.
La semaine dernière, un groupe d'entreprises américaines a également déposé une plainte concernant l'autorité du gouvernement à imposer des tarifs. Parallèlement, un groupe de droits civils a formulé une plainte similaire plus tôt dans le mois, selon les informations rapportées par CNN.
Cette affaire met en lumière les tensions entre l'exécutif et le Congrès concernant le contrôle des tarifs et le commerce. L'issue de cette demande pourrait avoir des répercussions significatives sur la politique commerciale américaine et l'équilibre des pouvoirs au sein du gouvernement.