Les récentes menaces israéliennes envers le leader suprême iranien, Ali Jamenei, ainsi que la possibilité d'une implication des forces américaines dans l'offensive de Tel Aviv, intensifient la tension au Moyen-Orient. Cette situation a conduit Washington à retirer des avions et des navires de Qatar et de Bahreïn.
Des images satellites et des sources locales, rapportées par des médias arabes et la CNN, ont confirmé que les États-Unis ont évacué plusieurs avions de chasse de la base qatarie d'Al Udeid, à proximité de l'Iran. Al Udeid est non seulement le quartier général des forces américaines dans la région, mais aussi un point stratégique pour Washington depuis la Guerre du Golfe.
La base abrite environ 10 000 militaires américains et a été visitée par le président Donald Trump en mai dernier. L'ambassade des États-Unis à Doha a déjà annoncé une restriction temporaire d'accès à ce complexe militaire, signalant une montée des tensions.
Les chefs militaires iraniens ont clairement indiqué que toute attaque de Washington sur leur territoire viserait les installations militaires américaines. Un porte-parole iranien a déclaré que son pays dispose de près de 40 000 soldats au Moyen-Orient, répartis sur au moins 27 bases, et a menacé d'attaquer ces bases en cas de conflit.
Le ministre de la Défense iranien, le général Aziz Nasirzadeh, a affirmé que si le conflit était imposé, les États-Unis devraient quitter la région, avertissant que toutes leurs bases étaient à portée et seraient attaquées sans hésitation.
Dans un contexte de violence exacerbée par les bombardements israéliens, les acteurs politiques et armés de la région se préparent à une confrontation directe entre Washington et Téhéran. Un porte-parole iranien a déclaré que les forces de son pays avaient déjà tiré environ 400 missiles et 600 drones sur Israël, représentant 30 % de leurs capacités.
Il a également précisé que Téhéran n'avait pas encore mobilisé ses forces navales ou son armée, ni envisagé de fermer le détroit d'Ormuz, ce qui provoquerait une crise économique mondiale. Par ailleurs, Téhéran semble avoir contacté des groupes paramilitaires de la région pour obtenir leur soutien en cas de guerre totale.
Les déclarations d'un haut responsable iranien sur une possible implication de Hizbollah en cas d'attaque américaine ont modifié la dynamique de la région. Hizbollah, qui avait affirmé ne pas participer à la guerre, a récemment déclaré qu'il "n'est pas neutre" dans ce conflit, indiquant qu'il agirait selon ses intérêts.
Bien que Hizbollah ait maintenu une certaine autonomie par rapport à l'Iran, il est lié à la doctrine religieuse de Ali Jamenei, qui exige une obéissance absolue. Cela soulève des inquiétudes quant à une possible escalade de la violence dans toute la région.
La situation au Moyen-Orient est de plus en plus tendue, avec des implications potentielles pour la sécurité mondiale. Les menaces israéliennes contre Jamenei et les réponses iraniennes pourraient entraîner une escalade militaire dévastatrice. Alors que les forces américaines se retirent, la dynamique régionale continue d'évoluer, laissant présager des jours difficiles à venir.