Les États-Unis ont récemment envoyé un nouveau groupe de dix déportés vers El Salvador. Parmi eux, des membres présumés de l'organisation vénézuélienne Tren de Aragua et de la bande salvadorienne Mara Salvatrucha (MS-13). Ces individus ont été immédiatement internés dans le centre de confinement du terrorisme (CECOT), une prison de haute sécurité.
Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a annoncé ce transfert sur son compte de la réseau social X, soulignant la collaboration entre le président Donald Trump et le président Nayib Bukele. Cette alliance est perçue comme un exemple de sécurité et de prospérité dans la région.
Ce transfert a lieu alors que Bukele se trouve à Washington pour une réunion avec Trump. Ce groupe de déportés est le troisième envoyé par les États-Unis, avec un total de 288 individus déjà transférés, dont des Vénézuéliens et des Salvadoriens. Parmi eux se trouve Kilmar Abrego García, qui aurait été transféré par erreur.
La Cour suprême des États-Unis a ordonné le retour d'Abrego García sur le territoire américain. Cela soulève des questions sur la légalité des transferts et les droits des déportés. Actuellement, les autorités n'ont pas divulgué la liste complète des individus transférés.
Le CECOT, inauguré en mars 2023, a été construit pour soutenir la politique de répression des gangs de Bukele. Cette prison peut accueillir jusqu'à 40 000 prisonniers et dispose de huit grands pavillons. Les conditions de détention sont strictes, avec des cellules contenant entre 65 et 70 détenus.
Les prisonniers n'ont pas accès à des visites, ni à des programmes de réhabilitation. Ils ne peuvent pas sortir à l'extérieur et sont surveillés en permanence par des gardiens. Ces conditions soulèvent des préoccupations quant au traitement des détenus et à leur réinsertion future.
La demande de habeas corpus déposée par un groupe d'avocats pour 30 Vénézuéliens met en lumière les enjeux juridiques entourant ces déportations. Ces avocats affirment que leurs clients n'ont pas de liens avec des groupes criminels, mais n'ont pas encore reçu de réponse de la Cour.
Les États-Unis justifient ces déportations en les qualifiant de membres de la bande criminelle Tren de Aragua, désignée comme organisation terroriste étrangère par le gouvernement Trump. Ce contexte soulève des questions sur la coopération entre les gouvernements et les droits des migrants.
Le transfert de déportés vers El Salvador soulève des préoccupations sur la sécurité et les droits humains. Alors que les gouvernements de Trump et Bukele continuent de collaborer, il est essentiel de surveiller l'impact de ces politiques sur les individus concernés. La situation au CECOT et les procédures judiciaires en cours méritent une attention particulière.