La situation à Gaza connaît une escalade inquiétante, alors que les États-Unis semblent s'éloigner de leurs alliés. Cette semaine, le président Donald Trump a déclaré que la décision d'occuper Gaza revenait principalement à Israël, marquant un tournant dans la politique américaine.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé son intention de contrôler l'ensemble de la bande de Gaza. Cette déclaration a suscité des préoccupations internationales, mais le gouvernement américain a réagi avec un certain détachement. Lors d'une conférence, Trump a souligné que c'était « à peu près à Israël » de décider de son action.
En réponse aux questions sur un éventuel feu vert donné à Israël, Trump a plutôt évoqué les frappes américaines contre l'Iran. L'ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a été encore plus direct en affirmant que le plan de Netanyahu ne concernait pas les États-Unis.
Netanyahu fait face à des oppositions internes, notamment de la part du chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, qui aurait plaidé contre une occupation à grande échelle. Lors d'une réunion du cabinet de sécurité israélien, il a été annoncé qu'Israël se préparait à prendre le contrôle de Gaza City, sans mentionner une occupation totale.
Malgré cela, un des principes pour mettre fin au conflit reste le contrôle sécuritaire israélien sur Gaza. Certains analystes estiment que l'idée d'une prise de contrôle totale a toujours été envisagée par Netanyahu.
La position de la Maison Blanche a considérablement évolué. Auparavant, Trump avait exprimé des idées sur l'avenir de Gaza, suggérant même une implication américaine dans sa reconstruction. Cependant, il a maintenant pris ses distances avec les actions israéliennes, notamment en critiquant les frappes sur la Syrie.
Le gouvernement américain a également tenté de négocier un cessez-le-feu avant l'entrée en fonction de Trump, mais les discussions ont échoué. Steve Witkoff, un magnat de l'immobilier, a été chargé de ces négociations, espérant un accord pour un cessez-le-feu durable.
Les tensions entre les États-Unis et Israël se sont intensifiées, avec des critiques sur la gestion des conflits. Trump a accusé le Hamas de ne pas vouloir de paix, déclarant que le groupe cherchait à poursuivre les hostilités. Ce changement de ton pourrait être une stratégie pour forcer le Hamas à faire des concessions.
Professeur Amin Saikal a souligné que Netanyahu ne passerait pas à l'action sans un certain soutien tacite de Washington. Cette dynamique pourrait refléter un retour à une politique non-interventionniste de la part de Trump, qui semble maintenant laisser Netanyahu agir librement.
Le paysage politique autour de Gaza est en mutation, avec des implications pour les relations internationales. La position des États-Unis pourrait avoir des conséquences durables sur la région. Alors que la situation évolue, il reste à voir comment les décisions prises aujourd'hui affecteront l'avenir de Gaza et des relations israélo-palestiniennes.