Les discussions pour prolonger le cessez-le-feu à Gaza n'ont pas abouti, d'après un responsable palestinien. Les États-Unis ont accusé Hamas de faire des demandes jugées impraticables lors des négociations à Doha. Depuis la fin de la première phase de la trêve temporaire le 1er mars, les négociateurs cherchent une solution.
Les États-Unis ont proposé de prolonger cette phase jusqu'à mi-avril, en intégrant un nouvel échange de otages détenus par Hamas et de prisonniers palestiniens en Israël. Cependant, le responsable palestinien a indiqué que des divergences existaient entre Israël et Hamas sur des points clés du plan proposé par l'émissaire américain, Steve Witkoff.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé qu'il recevrait un rapport de l'équipe de négociation plus tard. La Maison Blanche a déclaré que les demandes de Hamas étaient totalement irréalistes, affirmant qu'elles retarderaient la négociation d'une fin permanente au conflit.
Un communiqué du bureau de Witkoff et du Conseil de sécurité nationale des États-Unis a indiqué que "Hamas fait un très mauvais pari en pensant que le temps est de son côté". Il a également averti que des mesures seraient prises si les délais n'étaient pas respectés.
Israël et Hamas avaient convenu d'un accord de cessez-le-feu en janvier, après 15 mois de conflit. Ce plan comprend trois étapes, dont la première a vu le retour de 25 otages israéliens vivants, ainsi que des restes d'autres. En échange, Israël a libéré environ 1 800 prisonniers palestiniens.
La deuxième étape doit inclure l'échange des otages restants contre davantage de prisonniers palestiniens. Cependant, les deux parties ne s'accordent pas sur le nombre d'otages à libérer. De plus, la question du retrait des troupes israéliennes de Gaza reste un point de tension majeur.
La situation humanitaire à Gaza est critique. Israël a suspendu toute aide, électricité, nourriture et carburant, cherchant à exercer une pression sur Hamas. On estime que jusqu'à 24 otages vivants sont encore retenus, tandis que les infrastructures de santé, d'eau et d'assainissement ont totalement s'effondré.
Avec une population de 2,1 millions d'habitants, la majorité des Gazaouis ont été déplacés plusieurs fois. Environ 70 % des bâtiments sont endommagés ou détruits, aggravant ainsi les pénuries de nourriture, de médicaments et d'abris.
Les négociations pour un cessez-le-feu durable à Gaza continuent d'être entravées par des désaccords fondamentaux entre les parties. Tandis que la situation humanitaire se détériore, les perspectives d'un accord semblent de plus en plus incertaines. Les tensions persistent, et le besoin d'une solution durable est plus que jamais pressant.