Depuis trois ans et demi, les femmes en Afghanistan sont progressivement exclues de l'espace public. Malgré leurs efforts pour fuir le régime des talibans, elles risquent de devoir y retourner. D'après la BBC, 82 étudiantes afghanes, scolarisées à Oman, ont appris la fin de leur financement scolaire, les forçant à rentrer chez elles à Kaboul.
Le 27 février, ces étudiantes ont reçu un mail annonçant que leurs bourses avaient été brutalement supprimées. Cette décision découle des coupes réalisées par l'administration Trump sur l'USAID, l'agence américaine pour le développement international. Le président américain a décidé de réduire de 92 % les programmes humanitaires, ce qui a des conséquences mondiales.
À Oman, la réaction a été immédiate. « Tout le monde était choqué et pleurait. C’est déchirant », a déclaré une étudiante qui a souhaité garder l’anonymat. Elles appellent maintenant la communauté internationale à intervenir d'urgence.
Les étudiantes doivent maintenant s'attendre à rejoindre le sol afghan, une nouvelle profondément décevante pour elles. Elles tentent de trouver des solutions pour éviter de reprendre l'avion. « Nous avons besoin d’une protection immédiate », a déclaré l'une d'elles, soulignant l'urgence de leur situation.
Leur parcours vers Oman a été semé d'embûches. Ces femmes, âgées d'une vingtaine d'années, avaient obtenu leurs bourses en 2021, juste avant que les talibans ne reprennent le pouvoir. Elles ont pu étudier jusqu'en décembre 2022, date à laquelle l'accès aux facultés leur a été interdit.
Les Afghanes sont désormais privées d'éducation, de travail et de vie sociale. Selon l'UNESCO, 1,5 million de filles sont déjà exclues de l'enseignement secondaire. L'ONU a dénoncé un « apartheid de genre » en Afghanistan, où les femmes ne peuvent plus étudier au-delà du primaire.
De plus, elles ne peuvent pas travailler dans de nombreux secteurs et sont contraintes de rester chez elles sans chaperon. La situation est alarmante et les conséquences de cette exclusion sont graves pour leur avenir.
« Si nous sommes renvoyées là-bas, nous en subirons de graves conséquences », a expliqué une étudiante. Elle a ajouté que cela signifierait perdre tous leurs rêves, car elles ne pourraient pas étudier et pourraient être forcées à se marier.
Leur militantisme passé les met également en danger. Ces jeunes femmes se battent pour leur avenir et appellent à une intervention internationale pour leur protection.
La porte-parole adjointe de la Maison Blanche, Anna Kelly, a reconnu que la situation des Afghanes était le résultat de la politique étrangère de Joe Biden. « Les femmes afghanes souffrent à cause du retrait désastreux de Biden », a-t-elle affirmé dans le Washington Post.
Cette situation met en lumière les enjeux complexes de la politique internationale et les conséquences tragiques pour les femmes afghanes. Leur appel à l'aide reste urgent et pressant.
Les femmes afghanes font face à une situation critique, marquée par l'absence de droits fondamentaux. La suppression de leurs bourses d'études les force à envisager un retour à Kaboul, où elles risquent de perdre leurs rêves et leur liberté. Il est crucial que la communauté internationale prenne conscience de leur situation et agisse rapidement pour leur protection.