Jeudi matin, une centaine de policiers brestois et de la CRS de Saint-Brieuc ont été mobilisés. Leur mission était d’évacuer une trentaine d’étudiants occupant la faculté de Lettres de Brest (Finistère). Ces derniers dénonçaient le manque de moyens alloués à leur université.
Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour des dégradations. Le sous-préfet Jean-Philippe Setbon a confirmé ces informations à l’AFP. L’intervention a été demandée par le président de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) en raison de l’ampleur des dégradations constatées.
Selon le sous-préfet, les forces de l'ordre ont constaté de nombreux tags, du matériel dégradé et des salles forcées. Ces actes de vandalisme ont conduit à une demande d'évacuation. Les personnes interpellées possédaient également du matériel de peinture et des bombes lacrymogènes.
Ces individus ont été placés en garde à vue pour dégradation de biens publics en réunion. Le procureur de Brest n’a pas souhaité commenter immédiatement la situation, laissant planer une certaine incertitude sur les suites judiciaires.
Sur le réseau social X, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé sa gratitude envers le préfet du Finistère. Il a remercié celui-ci d'avoir fait évacuer l’université occupée par une centaine de personnes, dont des militants d’ultra-gauche.
Retailleau a précisé que l'occupation durait depuis 48 heures. Les étudiants protestaient contre l'austérité imposée par les gouvernements, soulignant ainsi leur mécontentement face à la situation actuelle de l'enseignement supérieur.
Le député LFI de Brest, Pierre-Yves Cadalen, a dénoncé cette expulsion inacceptable des étudiants. Dans un communiqué, il a manifesté son soutien au mouvement des étudiants et des personnels de l’université. Il a également souligné l'importance de l'occupation comme moyen légitime de protestation démocratique.
Cadalen a rappelé que le dernier budget de l’enseignement supérieur et de la recherche avait connu une baisse significative de 1 milliard d’euros. Cette situation critique renforce le besoin d'actions collectives pour défendre les intérêts des étudiants.
Cette intervention à Brest met en lumière les tensions croissantes entre les étudiants et les autorités universitaires. Les dégradations constatées et les réactions politiques soulignent l’urgence d’un dialogue constructif. Les étudiants continueront probablement à revendiquer des moyens adéquats pour leur éducation et leur avenir.