La rupture est désormais consommée au sein de la formation politique Se Acabó La Fiesta (SALF). Trois personnes avaient accédé à un escaño au Parlement Européen l'été dernier, mais cette alliance a pris fin. Le leader de SALF, Alvise Pérez, a suggéré que ses deux collègues pourraient avoir été "achetés" par un lobby, ce qui a provoqué une réaction immédiate.
Les eurodéputés, Diego Solier et Nora Junco, se distancent complètement de ces accusations. Ils affirment que les déclarations d'Alvise sont sans fondement et déconnectées de la réalité. Cette situation met en lumière des tensions croissantes au sein de la formation, qui avait rassemblé 800 000 voix lors des dernières élections.
Alvise Pérez a exprimé ses doutes concernant l'intégrité de ses collègues lors du podcast Eclécticos Worldwide. Il a critiqué leur vote en faveur du Plan de Rearme, insinuant qu'un lobby aurait pu les influencer. Les eurodéputés ont réagi en déclarant qu'ils étudient des options légales pour répondre à ces accusations.
Ils soulignent également que leur participation aux élections était sous les sigles de SALF, qui était alors une simple agrégation d'électeurs. Selon la loi électorale, ce type de formation n'existe que pour chaque processus électoral spécifique, ce qui complique la légitimité des accusations d'Alvise.
Se Acabó La Fiesta a cessé d'exister immédiatement après les élections, selon Solier et Junco. Leur enregistrement en tant que parti politique a eu lieu récemment, et ils affirment n'avoir jamais été membres de SALF en tant que parti. Cette évolution soulève des questions sur la validité des allégations d'Alvise.
En décembre 2024, Giorgia Meloni a intégré Solier et Junco au sein de son groupe ECR, mais pas Alvise. Cela souligne un clivage croissant au sein de la formation, d'autant plus que le Tribunal Suprême a ouvert une enquête sur Alvise pour des accusations de financement illégal.
Les eurodéputés Solier et Junco ont défendu leur position sur le Plan de Rearme, affirmant qu'il s'agit d'un engagement au-delà de la simple défense. Ils évoquent la nécessité d'investir dans des infrastructures, d'améliorer les réseaux de communication et de favoriser l'innovation. Cela, selon eux, est essentiel pour préparer l'Europe aux défis futurs.
Ils insistent sur le fait que leur vote est en accord avec les besoins actuels de l'Europe, contrairement à la position d'Alvise, qui avait promis de s'opposer à ces stratégies. Cette divergence met en lumière des tensions idéologiques au sein de la formation.
La situation actuelle au sein de Se Acabó La Fiesta révèle des fractures profondes. Les accusations d'Alvise Pérez et les réponses de Solier et Junco illustrent une lutte pour le pouvoir et l'influence. Alors que les eurodéputés cherchent à se distancier de ces allégations, l'avenir de la formation reste incertain. Leurs engagements envers l'Europe pourraient bien redéfinir leur avenir politique.