Après le retour de l'électricité, les entreprises commencent à évaluer le coût du blackout survenu lundi. Lors de la journée d'hier, marquée par les conséquences d'un choc énergétique historique, les entrepreneurs ont consacré leur temps à reprendre leurs activités tout en tentant de quantifier l'impact économique sur leurs affaires.
Les organisations patronales ont été chargées d'effectuer ces calculs. Certaines agences d'analyse ont également commencé à estimer l'impact sur le PIB. Bien qu'il s'agisse d'estimations préliminaires, les premiers chiffres évoquent une facture comprise entre 1.300 et 4.000 millions d'euros.
Avec une production quotidienne d'environ 4.500 millions d'euros, des experts ont estimé qu'un blackout de six heures pourrait entraîner des pertes de plus de 1.100 millions d'euros. En considérant que la coupure a eu lieu après le midi et a été récupérée progressivement, le coût total pourrait se situer dans cette fourchette.
Selon les analyses de BBVA Research, si l'on suppose que 50 % de la capacité productive a été perdue, la reprise de 75 % à 95 % de cette activité pourrait atténuer l'impact sur le PIB d'avril, estimé entre 0,1 et 0,2 points de pourcentage.
Les premiers à évaluer les pertes ont été les autonomes de l'ATA, annonçant dès mardi matin une perte de 1.300 millions d'euros, particulièrement dans l'hôtellerie et le commerce. La CEOE a ensuite revu cette estimation à 1.500 millions d'euros, soit environ 0,1 % du PIB.
Antonio Garamendi, président de la CEOE, a souligné les effets dévastateurs sur l'industrie, nécessitant des investissements massifs pour rétablir les infrastructures. De nombreuses grandes entreprises, comme Seat et Ford, ont dû arrêter leur production pour des raisons de sécurité.
Face à ces pertes, la patronale Conpymes a estimé que le secteur du commerce pourrait subir plus de 4.000 millions d'euros de pertes. Ils exigent du gouvernement qu'il mette en place des aides urgentes. José María Torres, président de Conpymes, conseille aux entreprises de signaler rapidement les sinistres aux assureurs.
Il a ajouté que dès que les causes du blackout seront connues, il sera possible d'évaluer les dommages couverts par les assurances. Cela crée une inquiétude parmi les entreprises, car les raisons de l'incident restent floues.
Les secteurs les plus touchés incluent l'hôtellerie et le commerce, qui ont dû fermer leurs portes après 12h30. La FIAB, représentant l'industrie alimentaire, a noté que tous les secteurs ont été affectés, entraînant des dommages matériels et une perte de production.
Des retards dans la distribution de certains produits frais ont également été signalés, mais les entreprises ont réussi à assurer leur approvisionnement grâce à des systèmes de génération électrique. Les plateformes logistiques ont fonctionné à plein régime, minimisant les perturbations.
En attendant des estimations plus précises, BBVA Research indique que si cet événement est perçu comme unique, son impact devrait être temporaire. Toutefois, les effets sur les secteurs touchés pourraient avoir des répercussions à court terme sur l'économie.