La mort assistée pourrait subir un délai de quatre ans si les députés votent pour sa légalisation. Une modification proposée au projet de loi sur la mort assistée retarde la date limite de mise en œuvre complète de deux à quatre ans. Toutefois, cette législation pourrait entrer en vigueur plus tôt, selon un porte-parole de Kim Leadbeater, la députée travailliste à l'origine du projet.
Le porte-parole a affirmé que les changements apportés au projet, notamment la création de nouveaux panels pour superviser les demandes, nécessiteront inévitablement plus de temps pour être mis en œuvre. Si le projet de loi est approuvé, il permettra aux adultes en phase terminale, dont l'espérance de vie est de six mois, de demander de l'aide pour mettre fin à leurs jours.
Les députés débattent actuellement de l'amendement au sein d'une commission qui examine le projet de loi ligne par ligne. Cette commission espère terminer l'examen du projet mardi soir. Un porte-parole a déclaré : "Kim a toujours été claire sur le fait qu'il est plus important d'obtenir la législation sur la mort assistée correctement que de le faire rapidement."
Le projet de loi contient désormais des garanties renforcées par rapport à sa version initiale. Cela inclut la création d'une Commission de Mort Assistée Volontaire dirigée par des juges et des panels pluridisciplinaires pour examiner chaque demande. Ces mesures prendront inévitablement plus de temps à mettre en œuvre.
Les opposants à cette législation mettent en garde contre le risque que certaines personnes soient sous pression pour mettre fin à leurs jours. Ils plaident pour des améliorations des soins palliatifs au lieu de la légalisation de la mort assistée. En revanche, les partisans soutiennent que la loi doit être modifiée, car certaines personnes vivent des décès horribles, malgré la qualité des soins en fin de vie.
Les députés ont voté en faveur d'une proposition de légalisation de la mort assistée en Angleterre et au Pays de Galles en novembre 2024. Ce vote historique a vu 330 députés soutenir le projet de loi, tandis que 275 se sont opposés. Les députés ont eu la possibilité de voter librement, sans suivre les consignes de leur parti.
Des mois de scrutin détaillé et de votes supplémentaires au Parlement sont nécessaires avant que le projet de loi puisse devenir loi. Des modifications ont déjà été apportées par la commission d'examen. Par exemple, un juge de la Haute Cour aurait dû approuver chaque demande de fin de vie dans la version originale. Cependant, Leadbeater a suggéré qu'un panel de trois personnes, comprenant un juriste senior, un psychiatre et un assistant social, supervise les demandes.
Actuellement, les lois au Royaume-Uni interdisent aux gens de demander une aide médicale pour mourir. Néanmoins, des lois ont été convenues sur l'île de Man, permettant aux adultes en phase terminale de choisir de mettre fin à leurs jours.
Bien que la mort assistée soit illégale dans la plupart des pays, plus de 300 millions de personnes vivent désormais dans des pays où elle a été légalisée. Des pays comme le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et l'Autriche ont introduit des lois sur la mort assistée depuis 2015. Les débats au Parlement britannique continuent, reflétant des opinions divisées sur cette question complexe et sensible.