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Les MSPs Votent Sur L'Euthanasie En Écosse

Publié le : 13 mai 2025

Propositions sur la mort assistée en Écosse

Les écossais en phase terminale pourraient demander une aide médicale pour mettre fin à leur vie, selon les nouvelles propositions. Pour la troisième fois dans l'histoire parlementaire écossaise, les MSPs vont voter sur des plans visant à légaliser la mort assistée. Cette initiative fait suite à un vote similaire en faveur de propositions pour l'Angleterre et le pays de Galles.

Les partisans de ce projet de loi à Holyrood le décrivent comme un avancée progressiste pour alléger la souffrance des écossais en fin de vie. En revanche, les opposants soutiennent qu'il pourrait mettre en danger les plus vulnérables de la société. La législation proposée permettrait à un patient d'obtenir une assistance médicale pour mettre fin à ses jours, à condition d'être atteint d'une maladie terminale et jugé mentalement apte par deux médecins.

Débats au sein du Parlement écossais

Le MSP Liam McArthur, qui a proposé le projet de loi, a récemment déclaré que l'âge minimum pour demander une mort assistée passerait de 16 à 18 ans. Le Parlement écossais tiendra un vote libre sur le projet de loi, ce qui signifie que les MSPs ne seront pas contraints par les directives de leurs partis ou du gouvernement. Ce vote initial portera sur les principes généraux du projet.

Pour que le projet avance au stade deux, une majorité simple de votes en faveur est nécessaire. Si les MSPs ne soutiennent pas le projet lors du premier vote, celui-ci sera rejeté. La discussion qui précédera le vote est attendue serrée.

Réactions des leaders politiques

Le gouvernement écossais reste officiellement neutre sur cette question. Cependant, le Premier ministre John Swinney et la vice-Première ministre Kate Forbes ont exprimé leur opposition au projet. D'autres figures politiques, comme l'ancienne Première ministre Nicola Sturgeon, partagent également des préoccupations.

Sturgeon a évoqué le risque de coercition interne, suggérant que des individus en phase terminale pourraient avoir l'impression que leur mort serait bénéfique pour leurs proches. Elle a également mis en lumière les difficultés à définir ce qu'est une maladie terminale dans la législation.

Critiques et soutiens au projet de loi

La MSP du Labour, Pam Duncan-Glancy, a été l'une des critiques les plus vocales du projet de loi, soulevant des inquiétudes quant à son impact sur les personnes handicapées. En réponse à ces préoccupations, McArthur a souligné que la législation comporterait des critères d'éligibilité stricts pour protéger les personnes vulnérables.

Il a insisté sur le fait que son projet mettrait en place des protections qui n'existent pas actuellement, laissant de nombreuses personnes en phase terminale plus vulnérables. McArthur a également déclaré que l'Écosse ne peut pas ignorer ce débat et doit envisager des amendements pour obtenir un soutien majoritaire.

Contexte législatif et avenir

Un projet de loi similaire pour légaliser la mort assistée en Angleterre et au pays de Galles a franchi sa première étape à Westminster en novembre. Ce projet devra faire face à des mois de débats, de contrôles et d'éventuelles modifications avant d'obtenir l'approbation finale.

Le dernier vote à Holyrood sur la mort assistée, en 2015, a été rejeté au premier stade. Ce projet avait été proposé par la regrettée MSP indépendante Margo MacDonald, décédée en 2014. Harvie, qui avait pris la relève après sa mort, continuera à plaider pour un changement de loi lors des débats de cette année.

Conclusion

La question de la mort assistée soulève des débats passionnés et des opinions divergentes au sein du Parlement écossais. Alors que les MSPs se préparent à voter, l'issue de cette proposition pourrait avoir un impact profond sur la manière dont l'Écosse aborde les questions de fin de vie et de dignité humaine.

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