Les examens d'entrée à l'université au Nigeria ont été marqués par des problèmes techniques majeurs. Près de 80 % des étudiants ont obtenu des notes inférieures à 50 %, ce qui a suscité une vague d'indignation. Les étudiants ont signalé des difficultés pour se connecter aux ordinateurs et des coupures de courant pendant les épreuves.
La situation a pris une tournure tragique avec le suicide d'une candidate. Faith Opesusi Timileyin, âgée de 19 ans, a mis fin à ses jours après avoir échoué à l'examen pour la seconde fois. Son père a déclaré que la douleur l'avait poussée à ce geste désespéré, ce qui a profondément choqué la nation.
Sur 1,9 million de candidats, seulement 400 000 ont réussi à obtenir 200 points ou plus sur 400. Ce taux de réussite est l'un des plus bas observés ces dernières années. Les étudiants, comme Favour Eke, ont signalé que des questions n'apparaissaient pas à l'écran, rendant l'examen encore plus difficile.
Les problèmes techniques ont également affecté l'accès aux résultats. Favour Eke, qui a passé l'examen pour la troisième fois, a exprimé sa frustration face à ces difficultés. Elle a passé l'examen à Abuja, mais ne peut pas le repasser dans sa ville, ce qui l'a laissée désemparée.
Le corps des examens a reconnu un "glitch technique" ayant compromis les résultats. Lors d'une conférence de presse, le registraire de la Joint Admissions and Matriculation Board (Jamb), Ishaq Oloyede, a exprimé ses excuses et a annoncé que près de 380 000 candidats pourraient repasser leurs examens.
Les zones les plus touchées incluent Lagos et plusieurs États du sud-est. Jamb a attribué les problèmes à un échec du système informatique qui a empêché le téléchargement des réponses des candidats. Une enquête a été lancée en réponse aux plaintes du public.
Les réactions sur les réseaux sociaux sont vives. Beaucoup exigent des comptes et certains appellent à la démission d'Oloyede. Des figures politiques, comme Peter Obi, ont souligné que la reconnaissance des erreurs était un premier pas, mais que des mesures concrètes doivent être prises pour éviter de futures catastrophes.
Les activistes des droits, comme Rinu Oduala, ont qualifié la situation d’incompétence et d’sabotage éducatif, appelant à des actions immédiates contre les responsables.
La crise des examens au Nigeria met en lumière des problèmes systémiques dans le secteur éducatif. Les étudiants, déjà confrontés à des défis, se trouvent maintenant à la merci de défaillances techniques. Il est impératif que des solutions soient mises en place pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir.