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Les exécutions mondiales atteignent leur niveau le plus élevé depuis 2015, selon un rapport.

Publié le : 8 avril 2025

Exécutions mondiales au plus haut niveau depuis 2015

Selon un nouveau rapport d'Amnesty International, le nombre total d'exécutions d'État dans le monde a atteint son niveau le plus élevé en dix ans. En 2024, plus de 1 500 exécutions ont été enregistrées, avec l'Iran, l'Irak et l'Arabie Saoudite représentant à eux seuls 1 380 cas. Les États-Unis, quant à eux, ont enregistré 25 exécutions.

Malgré cette augmentation, le rapport révèle que seulement 15 pays pratiquent encore la peine de mort, un chiffre qui représente le plus bas jamais enregistré pour la deuxième année consécutive. La Secrétaire générale d'Amnesty, Agnes Callamard, a déclaré que "la marée est en train de tourner" concernant la peine capitale, ajoutant qu'il ne s'agit que d'une question de temps avant que le monde ne soit libéré de l'ombre des potences.

Chiffres et tendances des exécutions

Les chiffres d'exécution en 2024 sont les plus élevés depuis 2015, où au moins 1 634 personnes ont été soumises à la peine de mort. Cependant, Amnesty International souligne que le chiffre réel pourrait être supérieur, car il n'inclut pas les exécutions en Chine, où des milliers de personnes seraient exécutées chaque année. La Corée du Nord et le Vietnam ne sont également pas comptabilisés.

Les données sur l'utilisation de la peine de mort sont considérées comme un secret d'État en Chine et au Vietnam, rendant difficile l'accès à des statistiques fiables. D'autres obstacles, tels que des pratiques étatiques restrictives et les crises en cours à Gaza et en Syrie, ont également limité l'accès à l'information dans ces régions.

Les raisons de l'augmentation des exécutions

Le rapport intitulé "Peines de mort et exécutions 2024" indique que l'Iran, l'Irak et l'Arabie Saoudite sont responsables de l'augmentation générale des exécutions. L'Irak a presque quadruplé ses exécutions, passant d'au moins 16 à 63, tandis que l'Arabie Saoudite a doublé son total annuel, passant de 172 à au moins 345. En Iran, les exécutions ont augmenté de 853 en 2023 à 972 en 2024.

Les deux principales raisons de cette hausse de la peine capitale sont l'utilisation de la peine de mort contre les manifestants et les crimes liés aux drogues. Plus de 40 % des exécutions en 2024 ont été effectuées pour des infractions liées aux drogues, une pratique que Amnesty considère comme illégale au regard du droit international des droits humains.

Évolutions législatives et soutien international

En 2024, le Zimbabwe a promulgué une loi abolissant la peine de mort pour les crimes ordinaires. De plus, depuis septembre 2024, le monde a été témoin de deux cas où des condamnés à mort au Japon et aux États-Unis ont été acquittés et ont reçu des grâces respectivement. Ces événements montrent une évolution dans la perception et l'application de la peine capitale.

Enfin, Amnesty International a noté que plus des deux tiers de tous les États membres de l'ONU ont voté en faveur d'un moratoire sur l'utilisation de la peine de mort l'année dernière. Cela témoigne d'une tendance croissante vers l'abolition de cette pratique dans le monde.

Conclusion

En conclusion, le rapport d'Amnesty International met en lumière une réalité complexe concernant la peine de mort à l'échelle mondiale. Bien que les chiffres d'exécution aient atteint des sommets, le nombre de pays pratiquant cette peine est à son plus bas. La lutte pour l'abolition de la peine de mort semble s'intensifier, avec des changements législatifs et un soutien international croissant.

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