Guerre en Ukraine : 1 100 kg de TNT, drone Marichka… Quelles sont ces explosions « sous-marines » sur le pont de Crimée ?
Introduction
Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le pont de Crimée a été le cible de plusieurs attaques. La plus récente, revendiquée par les services de renseignements ukrainiens, a eu lieu deux jours après une offensive sur des aérodromes russes. Cette opération a été marquée par des explosions sous-marines visant les piliers du pont, un symbole fort de l'annexion de la Crimée par Moscou.
Les détails de l'attaque
Dans la nuit, à 4 heures du matin, une série d'explosions a frappé le pont. Ces explosions ont été réalisées grâce à des drones subaquatiques transportant des explosifs. Au total, 1 100 kg de TNT ont été utilisés, permettant de contourner la sécurité renforcée mise en place par la Russie autour de cette installation stratégique.
Les autorités ukrainiennes ont préparé cette opération en secret, minant les piliers du pont. Le Service de sécurité d'Ukraine (SBU) a confirmé que le premier engin explosif a été activé à 4h44 du matin, sans faire de victimes civiles. Cela démontre une planification minutieuse et une exécution précise de l'attaque.
Les moyens utilisés
Pour mener à bien cette opération, l'armée ukrainienne a probablement utilisé des drones sous-marins tels que le « Marichka ». Ce drone, doté d'une autonomie de 1 000 km, est capable d’atteindre des cibles variées. Sa conception lui permet d'être invisible aux radars, ce qui complique la détection par les forces russes.
Il est important de noter que le drone « Marichka » est qualifié de « drone sous-marin de frappe polyvalent ». Son coût élevé de 400 000 dollars et ses caractéristiques techniques en font un atout majeur pour l'Ukraine dans cette guerre.
Les conséquences de l'attaque
Les services de renseignement ukrainiens ont déclaré que l'attaque avait causé des dégâts sévères au pont, qui serait actuellement en état d’urgence. Cependant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé qu'aucun dommage significatif n'avait été constaté et que le pont continuait de fonctionner normalement.
Cette attaque représente la troisième du genre depuis le début du conflit. Les précédentes ont également été revendiquées par l'Ukraine, incluant une explosion causée par un camion piégé en octobre 2022 et une autre impliquant des drones navals en juillet 2023.
Conclusion
En résumé, l'attaque récente sur le pont de Crimée démontre la capacité de l'Ukraine à mener des opérations audacieuses contre des cibles stratégiques. Les drones subaquatiques et la planification minutieuse de ces attaques soulignent l'évolution des tactiques militaires dans ce conflit. Le pont de Crimée reste un symbole clé des tensions entre l'Ukraine et la Russie, et son statut continuera d'être surveillé de près.
