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La Cour Suprême des États-Unis autorise l'administration Trump à reprendre les expulsions de migrants vers des pays tiers

Publié le : 24 juin 2025

Décision de la Cour Suprême des États-Unis

La Cour Suprême des États-Unis a ouvert la voie, lundi, à l'administration de Donald Trump pour reprendre les déportations de migrants vers des pays autres que le leur. Cette décision permet de procéder sans offrir aux migrants la possibilité de démontrer les dangers auxquels ils pourraient être confrontés, représentant ainsi une victoire pour sa politique de déportations massives.

Le juge Sonia Sotomayor a qualifié cette décision d'« abus grossier » du pouvoir discrétionnaire de la cour dans son opinion dissidente. Les juges ont annulé une ordonnance judiciaire qui exigeait que le gouvernement accorde aux migrants une opportunité significative de faire valoir qu'ils risquaient la torture dans ces nouveaux pays pendant que le défi légal se poursuivait.

Réactions à la décision

Tricia McLaughlin, porte-parole du Département de la Sécurité Intérieure, a suggéré que les déportations vers des pays tiers pourraient reprendre rapidement. Elle a qualifié cette décision de « victoire pour la sécurité du peuple américain ». Cela survient après que des groupes de défense des droits des immigrants ont intenté une action en justice pour empêcher ces déportations sans préavis.

Le juge Murphy avait précédemment statué que l'administration avait enfreint son ordonnance en tentant de renvoyer des migrants vers le Sud-Soudan, un pays politiquement instable, avertissant que cela pourrait exposer des individus à des risques graves.

Conséquences potentielles pour les migrants

Les conséquences de cette décision pourraient être « horrifiantes », a déclaré Trina Realmuto, directrice exécutive de la National Immigration Litigation Alliance. Elle a souligné que la décision « supprime des protections essentielles » qui avaient jusqu'ici préservé les membres de leur groupe du risque de torture et de mort.

Murphy avait trouvé que la politique de l'administration concernant les déportations sans notification et sans possibilité de présenter des revendications fondées sur la peur violait probablement les exigences de due process sous la Constitution américaine.

Arguments de l'administration Trump

Dans une requête d'urgence déposée le 27 mai, l'administration a soutenu que tous les migrants destinés au Sud-Soudan avaient commis des crimes odieux aux États-Unis. Elle a également affirmé que sa politique de déportation vers des pays tiers respectait déjà les exigences de due process et était cruciale pour retirer les migrants criminels.

En mars, l'administration avait émis des directives stipulant que si un pays tiers avait donné des assurances diplomatiques crédibles de ne pas persécuter ou torturer les migrants, ceux-ci pouvaient être déportés sans procédures supplémentaires.

Contexte juridique et défis futurs

Ce litige s'inscrit dans une série de défis juridiques concernant diverses politiques de Trump, notamment en matière d'immigration. La Cour Suprême a déjà statué en mai sur la fin des programmes humanitaires permettant à des centaines de milliers de migrants de vivre et travailler temporairement aux États-Unis.

Alors que la situation évolue, les implications de cette décision pour les migrants restent préoccupantes, et la lutte pour les droits des immigrants continue d'être un sujet brûlant au sein du système judiciaire américain.

Conclusion

La décision de la Cour Suprême de permettre les déportations vers des pays tiers sans protections adéquates soulève des inquiétudes quant à la sécurité et aux droits des migrants. Les réactions des défenseurs des droits humains et des responsables gouvernementaux illustrent les tensions persistantes autour de la politique d'immigration de l'administration Trump. La situation reste à surveiller de près.

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