Un nouveau revers judiciaire pour Donald Trump s'est produit lorsque la Cour suprême des États-Unis a suspendu l'expulsion de migrants vénézuéliens. Cette décision a été rendue ce samedi, mettant en lumière les tensions autour des politiques d'immigration de l'administration américaine.
Le président américain a invoqué la loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour justifier l'expulsion de Vénézuéliens accusés d'appartenir au gang Tren de Aragua. Ces expulsions visaient à transférer ces individus vers une prison de haute sécurité au Salvador.
La Cour a ordonné que le gouvernement ne puisse expulser ces détenus jusqu'à nouvel ordre. Cette décision fait suite à un recours en urgence déposé par des avocats spécialisés en droits humains, cherchant à protéger les migrants actuellement détenus au Texas.
L'Union américaine pour les libertés civiles a déclaré que les Vénézuéliens détenus avaient été informés de leur expulsion imminente en vertu de cette loi. Les avocats de plusieurs migrants expulsés ont affirmé que leurs clients n'étaient pas membres du gang et n'avaient commis aucun crime.
Ces affirmations soulèvent des questions sur la légalité des expulsions, notamment en ce qui concerne les motifs invoqués, tels que les tatouages des migrants.
Donald Trump a accusé le Venezuela de s'engager dans une invasion des États-Unis, en raison de l'arrivée de membres présumés de gangs latino-américains. Cette utilisation de la loi de 1798, habituellement réservée aux temps de guerre, suscite des controverses.
Le président souhaite transformer le Salvador en un nouveau Guantanamo, une référence à la prison cubaine critiquée pour ses conditions de détention. Dix-sept membres présumés de gangs ont déjà été expulsés vers ce pays.
Le juge fédéral James Boasberg a suspendu les expulsions basées sur la loi de 1798, alors que plus de 200 personnes étaient en cours d'expulsion. La Cour suprême a ensuite levé cette interdiction, mais a affirmé que les expulsés devaient pouvoir contester leur situation en justice.
Le juge Boasberg a récemment déclaré que l'administration avait bafoué la décision du tribunal, lui accordant un délai pour se conformer à ses ordres. Cela souligne les tensions croissantes entre les décisions judiciaires et les actions de l'administration Trump.
La suspension des expulsions de migrants vénézuéliens par la Cour suprême souligne les défis juridiques auxquels l'administration Trump est confrontée. Les questions sur les droits humains et la légalité des expulsions continuent de susciter des débats importants dans le pays.