Après avoir passé un mois et demi en grève de la faim, l'état de santé de Milos Jovanovic s'est détérioré, entraînant son transfert de la prison de Valdemoro à l'hôpital 12 de Octubre. Bien qu'il soit hospitalisé, il refuse tout traitement médical. La situation a suscité des préoccupations quant à sa santé.
La Cour nationale doit bientôt décider s'il doit recevoir des soins médicaux contre sa volonté, suite à une demande du centre pénitentiaire. Sa femme, Adriana, a exprimé son inquiétude face à son état, déclarant qu'il était "très maigre et épuisé". Elle a fait le voyage depuis le Monténégro avec leurs deux enfants pour lui rendre visite.
La situation de Jovanovic a débuté le 23 octobre 2023, lorsqu'il a été arrêté par la police nationale à Algeciras. Il était recherché par Interpol en raison d'une demande d'extradition des États-Unis pour conspiration en lien avec le trafic de plus de 2 600 kilos de cocaïne. Les autorités américaines affirment que ces faits se sont produits en 2020, alors qu'il était à bord du navire Jean Gabriel.
Après 16 mois de détention, Jovanovic a commencé une grève de la faim pour protester contre son extradition. Il soutient qu'il est innocent et qu'il n'était pas en mer aux dates indiquées par les États-Unis. Sa protestation a duré 46 jours, sans toutefois interrompre le processus d'extradition.
Lors de son transfert à Valdemoro, Jovanovic a été placé dans un module de soins, où il a continué à refuser toute nourriture. Le centre pénitentiaire a donc demandé l'autorisation de traitement involontaire. Un rapport médical a révélé qu'il souffrait d'une perte de poids et d'une altération de ses paramètres de santé.
Le rapport indiquait également qu'il était inclus dans un programme de prévention du suicide. Le centre a souligné la nécessité d'un traitement pour éviter une détérioration de son état. Sa défense a plaidé contre cette mesure, affirmant que cela violerait ses droits.
Adriana, la femme de Jovanovic, a exprimé sa frustration face à la situation. Elle a déclaré que son mari était déprimé et refusait les traitements médicaux. Elle a demandé à la justice d'être plus humaine et de reconsidérer son cas au lieu de l'extrader vers les États-Unis.
Elle a également souligné que Milos préférait "mourir ici" plutôt que d'être extradé et de faire face à des accusations qui pourraient entraîner des peines de réclusion à perpétuité. La famille ne peut pas se permettre de financer une défense aux États-Unis, ce qui complique encore davantage la situation.
Adriana a fourni des documents pour prouver l'innocence de son mari. Selon sa "Libreta Marítima", Milos n'était pas à bord du navire pendant les périodes mentionnées par les autorités américaines. Il a été en congé de maladie entre octobre 2020 et janvier 2021, ce qui contredit les accusations.
Elle a également partagé un rapport médical indiquant qu'il avait subi une chirurgie du genou en juillet 2020, ce qui l'empêchait de naviguer. Ces documents sont cruciaux pour sa défense et mettent en lumière des incohérences dans les accusations portées contre lui.
La situation de Milos Jovanovic soulève des questions importantes sur les droits des détenus et le traitement des personnes en détention. Alors que la Cour nationale doit se prononcer, la famille espère une issue favorable. Adriana continue de se battre pour la liberté de son mari et pour qu'il reçoive les soins dont il a besoin.