Alors que la famine s'intensifie à Gaza, les avertissements sur le fait que les plus vulnérables sont les premiers touchés se multiplient. Malgré les dénégations d'Israël concernant la famine et une récente augmentation des livraisons alimentaires, la situation alimentaire dans la région se dégrade. Un adolescent de 17 ans a décrit comment son corps se détériorait à cause du manque de nourriture.
Les autorités locales rapportent que, depuis la déclaration de famine par les experts, 70 personnes sont mortes de faim dans la ville de Gaza. Ahmed Ali al-Batniji, un adolescent de 17 ans, fait partie des victimes. Dans une interview poignante, il a partagé sa lutte pour survivre, décrivant la douleur qui l'accompagne chaque jour.
« Chaque jour, je ressens une douleur qui s'intensifie », a-t-il déclaré. Son corps, affaibli par la malnutrition, présentait des signes alarmants, comme des éruptions cutanées et des membres enflés. « Ma vie est sans espoir », a-t-il ajouté, en pleurant.
Avant le conflit, Ahmed était en bonne santé, mais sa maladie cœliaque le rendait particulièrement vulnérable à la malnutrition. En mars dernier, Israël a imposé un blocus presque total des approvisionnements alimentaires. Les aliments naturellement sans gluten qu'il pouvait consommer ont disparu des marchés, entraînant une détérioration rapide de son état de santé.
« Nous mangions du poulet, du poisson, de la viande », a-t-il expliqué. « Maintenant, je ne peux manger que du riz, c’est le seul aliment qui me convient. » La situation alimentaire à Gaza est désespérée, avec environ 210 000 personnes dans la phase la plus critique de la famine.
Le ministère de la Santé de Gaza a signalé que 185 personnes, dont 12 enfants, sont mortes de faim en août. Les conditions de famine se sont aggravées, et les témoignages des survivants évoquent une lutte pour la survie au quotidien. Les groupes de droits humains dénoncent la situation, affirmant que le modèle de distribution de l'aide humanitaire contribue à la crise.
« Si la nourriture fait défaut, il n'y a pas de système immunitaire », a déclaré un médecin après avoir examiné Ahmed. Malgré l'arrivée de camions d'aide, le nombre de cas de malnutrition continue d'augmenter, mettant en lumière l'ampleur de la crise.
Israël continue de nier l'existence d'une famine, affirmant que le blocus alimentaire est nécessaire pour exercer une pression sur Hamas. Cependant, des experts affirment que les plus vulnérables sont les premiers à souffrir de cette situation. « Vous ne pouvez pas cibler la famine », a déclaré Alex de Waal, expert en sécurité alimentaire.
Les accusations de famine sont souvent contestées par des responsables israéliens, qui tentent de minimiser la situation en évoquant des problèmes de santé préexistants chez les victimes. Cependant, cette approche masque la réalité de la souffrance endurée par des milliers de personnes à Gaza.
La situation à Gaza est critique, avec des milliers de personnes luttant pour leur survie. Les témoignages d'Achmed et d'autres victimes de la famine soulignent l'urgence d'une réponse humanitaire. Alors que les dénégations persistent, il est essentiel de reconnaître la réalité tragique qui se déroule dans cette région.