Dans la commune de Rédange, située en Moselle, le maire Daniel Cimarelli exprime son mécontentement face aux familles qui choisissent de ne pas scolariser leurs enfants en France. Chaque matin, il observe de nombreux enfants prendre le bus pour se rendre à l'école au Luxembourg, ce qui l'inquiète pour l'avenir de l'école locale.
Cette situation pourrait entraîner une baisse des effectifs dans l'école de Rédange, qui compte environ 1 000 habitants. En raison de cette diminution, l'établissement risque de perdre un poste d'enseignant à la prochaine rentrée. Pourtant, la population de la commune continue d'augmenter, soulignant un paradoxe inquiétant.
Le maire souligne que de nombreux parents estiment que l'école française est moins performante. Ils préfèrent donc envoyer leurs enfants au Luxembourg, un pays considéré comme riche, offrant davantage d'activités comme la musique, le sport et les langues. De plus, les écoles luxembourgeoises sont souvent labellisées écoles européennes, ce qui attire encore plus de familles.
Cette tendance crée une situation où les familles profitent des avantages des deux côtés de la frontière. Elles choisissent de vivre en Moselle pour des raisons économiques, tout en tirant parti des salaires et des services luxembourgeois, ce qui agace le maire Cimarelli.
Pour faire face à cet exode scolaire, les maires des communes voisines de Rédange envisagent de créer un établissement transfrontalier. Ce projet serait cofinancé par la France et le Luxembourg, mais il reste pour l'instant au point mort. Les autorités locales espèrent que cette initiative pourrait attirer les familles et améliorer l'attrait de l'école française.
Le 3 mars, la mairie a organisé un rassemblement pour défendre l'école, mais la mobilisation a été faible. Le maire déplore que ceux qui ont tort ne viennent pas défendre l'institution. Cela montre la difficulté d'engager la communauté dans cette problématique.
La situation scolaire à Rédange met en lumière des enjeux complexes liés à la mobilité transfrontalière et aux choix éducatifs des familles. Malgré les efforts des autorités locales, la tendance actuelle semble difficile à inverser. La création d'un établissement transfrontalier pourrait être une solution, mais il faudra du temps et des efforts pour que ce projet se concrétise.