Vendredi soir, 56 otages libérés du territoire palestinien ont appelé le Premier ministre Benyamin Netanyahou à appliquer « complètement, en une fois » l’accord de cessez-le-feu. Ce mouvement a été soutenu par plus de cinquante ex-otages israéliens et des familles de captifs. Ils réclament un accord de cessez-le-feu complet avec le Hamas pour permettre la libération de tous les otages encore détenus.
Einav Zangauker, lors d'un rassemblement à Tel-Aviv, a déclaré : « La guerre pourrait reprendre dans une semaine. La guerre ne ramènera pas les otages, elle les tuera. » Elle a accusé le Premier ministre de saboter les négociations et d'utiliser les otages comme des pions politiques.
Omri Lifshitz, dont le père Oded est mort en captivité, a mis en garde Netanyahou : « Si vous reprenez la guerre, les otages mourront à cause de vous. » Le corps d’Oded, 83 ans au moment de son enlèvement, a été rendu à Israël après sa mort, selon les autorités, causée par ses geôliers.
Les familles d'otages ont exprimé leur peur que la guerre ne mette en danger la vie de ceux qui sont encore captifs. Dans un message publié sur Instagram, ils ont écrit : « Nous qui avons vécu l’enfer, nous savons qu’un retour de la guerre menace la vie de ceux que nous avons laissés derrière. »
Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenues à Gaza. Parmi elles, 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. La première phase de l'accord a expiré le 1er mars, mais des désaccords persistent entre le Hamas et Israël concernant la suite du processus.
Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril, tout en exigeant la démilitarisation totale du territoire. De son côté, le Hamas réclame la mise en œuvre de la deuxième étape de l’accord, qui devrait mener à un cessez-le-feu permanent.
Un responsable du Hamas a évoqué des signaux positifs pour la poursuite de la trêve après des discussions avec des médiateurs égyptiens. Il a également indiqué que le mouvement était prêt à un accord pour la libération de tous les otages israéliens, y compris ceux avec un passeport américain, en échange de Palestiniens détenus en Israël.
Israël a annoncé l’envoi d’une délégation au Qatar, l’un des pays médiateurs, dans le but de faire avancer les négociations. Cela pourrait ouvrir la voie à des discussions plus fructueuses entre les parties impliquées.
La situation des otages reste critique, et les appels à un cessez-le-feu complet se multiplient. Les familles d’otages, en première ligne, mettent en avant la nécessité d’un accord qui garantisse la sécurité et la libération de tous. Les prochaines étapes des négociations seront cruciales pour l’avenir de ces personnes et la paix dans la région.