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Les quatre 'fantômes' qui menacent la paix en Europe

Publié le : 18 février 2025

Introduction

Dans un avenir proche, deux prétendus empereurs décideront du sort de l'Ukraine et des Ukrainiens. D'un côté, le 'showman' Donald Trump, qui sait comment inonder le paysage politique de messages. De l'autre, l'agent Vladimir Putin, qui préfère absorber l'information et la diffuser avec parcimonie.

Les stratégies divergentes

Trump a déjà fait des concessions avant même de s'asseoir à la table des négociations. Pendant ce temps, Putin met à jour son plan habituel sans montrer le moindre engagement. Trump souhaite se débarrasser de l'Ukraine, tandis que Putin veut s'en emparer : il ne s'agit pas d'une simple négociation, mais d'une véritable enchère sur 37 millions d'Ukrainiens.

Les mouvements impériaux de Putin semblent anachroniques, mais à Moscou, il y a des raisons de maintenir cette approche. L'Europe a longtemps cherché à consolider les démocraties pour éviter les guerres, mais dans des régimes comme la Russie, l'oppression est perçue comme une vaccination contre le conflit.

Les leçons de l'histoire

Après la Seconde Guerre mondiale, l'Occident a validé les zones d'influence en Europe pour éviter un nouveau conflit. En 2014, l'annexion de la Crimée par Putin a été jugée suffisamment grave pour des sanctions, mais pas assez pour armer l'Ukraine de manière significative. En 2022, la situation a changé, mais l'armement de l'Ukraine reste un sujet délicat.

Le projet du Kremlin vise à récupérer des zones d'influence, espérant qu'une Ukraine divisée permettra de restaurer la paix. Pour une génération, la dictature pourrait redevenir perçue comme une solution.

La perception de la paix en Europe

Lorsque l'UE s'est élargie vers l'est, elle a intégré des pays dont les expériences différaient de celles de l'ouest. Pour l'ouest, la fin de la guerre a signifié la fin des menaces, tandis qu'en Europe centrale, cela a conduit à des dictatures robustes. Putin sait que l'Europe a accepté des conflits mineurs pour éviter des guerres plus graves.

Si une guerre majeure devait éclater, la dilemme serait entre capitulation ou conflit nucléaire. Actuellement, l'UE n'a pas de réponse adéquate face à cette menace croissante.

Le retour d'un passé agressif

La Russie de Putin ne cherche plus à transformer les pays, mais à les maintenir dans un état qui rappelle leur passé. L'Ukraine, marquée par la corruption et les divisions, est une cible pour retrouver ce qu'elle était. En utilisant la force, Putin veut renvoyer ces pays à leur ancien état.

Les gouvernements stables, comme celui de Belarus, sont protégés par Moscou, tandis que ceux en constante évolution, comme en Ukraine et en Géorgie, sont attaqués. Ce schéma montre la volonté de Putin de maintenir le contrôle sur les pays qui ne changent pas.

La démographie et la peur de la guerre

Le défi pour les ambitions impériales de Putin réside dans la démographie. De moins en moins d'Ukrainiens se souviennent des années passées sous contrôle. La nécessité de maintenir le pays en place semble nécessiter des mesures extrêmes.

En Europe centrale, les jeunes générations n'ont pas vécu l'influence directe de Moscou. Trump incarne un retour à un monde où les puissants n'ont que des sujets et non des partenaires. L'UE, construite sur la paix, semble avoir oublié la guerre, tandis que la Russie glorifie la victoire à un niveau presque religieux.

Conclusion

Après la dernière guerre, l'Europe doit faire face à la guerre des autres. La peur du conflit militaire a renforcé ceux qui, comme Putin, ont construit leur régime sur le souvenir des batailles passées. L'avenir de l'Europe dépendra de sa capacité à répondre aux défis posés par des acteurs comme la Russie.

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