Dans un contexte de violence persistante, des habitants de Gaza continuent de risquer leur vie pour obtenir de la nourriture. Mohammed al-Qedra, un homme de 33 ans, a été blessé en essayant d'accéder à un centre de distribution d'aide. Il a exprimé son désespoir face à la situation : "La faim et le manque de tout nous poussent à y aller." Malgré les dangers, il se sent obligé de subvenir aux besoins de sa famille.
Al-Qedra a été touché par des balles alors qu'il cherchait de la nourriture. Il a raconté son expérience, indiquant qu'un bon samaritain l'a transporté à l'hôpital. "Je fais tout pour ma famille," a-t-il ajouté, soulignant que la situation est insoutenable pour tous. "Aujourd'hui, je mange à l'hôpital, mais je retournerai chercher de l'aide dès que je serai rétabli."
Selon le bureau des droits de l'homme de l'ONU, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne en essayant d'obtenir de l'aide alimentaire. Parmi eux, 766 personnes ont perdu la vie près des centres de distribution de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Ces lieux sont souvent situés dans des zones militaires israéliennes, ce qui rend l'accès encore plus dangereux.
Les accusations fusent entre Israël et Hamas. Israël affirme que ses troupes ne tirent que des coups de semonce, tandis que le GHF conteste les chiffres fournis par le ministère de la santé dirigé par Hamas. Dans ce climat de tension, les travailleurs humanitaires comme Sam Sears, un ambulancier britannique, rapportent un afflux constant de patients blessés. "Nous voyons environ 2 000 patients par mois," a-t-il expliqué, décrivant des blessures graves.
Les médecins, comme Dr Aseel Horabi, sont en première ligne. Elle a décrit la situation comme un "chemin vers la mort". Elle a perdu son mari, abattu en essayant de collecter de l'aide. "Nous recevons jusqu'à 50 blessés par jour," a-t-elle déclaré, soulignant l'épuisement physique et mental des soignants.
Dr Horabi vit dans une tente après la destruction de sa maison. Elle a révélé qu'elle n'avait pas mangé depuis un jour et que les prix des aliments étaient exorbitants. "Je pourrais dépenser 100 $ par jour pour un seul repas," a-t-elle ajouté, illustrant la gravité de la situation alimentaire.
Plus de 100 organisations internationales ont accusé Israël d'imposer un "siège" sur Gaza, entraînant une famine massive. Le directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que la famine était "artificielle". Il a souligné que plus de 1 000 personnes étaient mortes en cherchant à se nourrir.
Bien qu'Israël ait partiellement assoupli le blocus, les pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant se sont aggravées. L'OMS indique qu'un quart de la population de Gaza fait face à des conditions semblables à la famine, avec des milliers de femmes et d'enfants souffrant de malnutrition aiguë.
La situation à Gaza est désespérée. Les habitants, confrontés à la violence et à la famine, continuent de se battre pour leur survie. Les témoignages de ceux qui risquent tout pour obtenir de la nourriture soulignent l'urgence d'une réponse humanitaire. Le monde doit agir pour mettre fin à cette crise humanitaire dévastatrice.