La fatigue chronique n'est pas seulement une question mentale, elle est également biologique. Des experts ont découvert que les personnes atteintes de syndrome de fatigue chronique (ME/CFS) présentent des différences significatives dans leur sang par rapport aux individus en bonne santé. Ces découvertes pourraient révolutionner le diagnostic de cette maladie.
Des chercheurs de l'Université d'Édimbourg ont utilisé des données du UK Biobank, qui comprend plus de 500 000 personnes, pour comparer 1 455 patients ME/CFS avec 131 000 individus sains. Ils ont constaté que les résultats étaient surtout indépendants des niveaux d'activité. Cela renforce l'idée que les différences sanguines sont significatives et pourraient mener à un test de diagnostic.
Le professeur Chris Ponting a affirmé : "Depuis trop longtemps, les personnes atteintes de ME/CFS ont été considérées comme ayant des problèmes mentaux. Ce n'est pas le cas. Nous observons des anomalies dans leur sang." Ces résultats suggèrent que la condition pourrait être mieux comprise et reconnue.
Le plus grand étude biologique sur le ME/CFS a révélé des différences sanguines constantes liées à l'inflammation chronique, à la résistance à l'insuline et aux maladies du foie. Le principal symptôme est la malaise post-effort (PEM), qui se manifeste par une aggravation retardée de la fatigue après un effort physique léger.
D'autres symptômes incluent des douleurs, un brouillard mental et une fatigue qui ne s'améliore pas avec le repos. Les causes demeurent inconnues, et il n'existe actuellement ni test de diagnostic ni traitement efficace.
Le Dr Sjoerd Beentjes a noté que le ME/CFS présente un biais féminin, avec un ratio de patients estimé à 3 pour 1. L'équipe d'Édimbourg a analysé plus de 3 000 biomarqueurs sanguins tout en prenant en compte les différences d'âge, de sexe et de niveaux d'activité.
Les résultats ont été confirmés par des données provenant des États-Unis, renforçant l'idée que le ME/CFS est une condition biologique et non simplement psychologique.
Les recherches menées par l'Université d'Édimbourg offrent de nouveaux espoirs pour les personnes souffrant de ME/CFS. En établissant des liens clairs entre les anomalies sanguines et la maladie, ces études pourraient changer la perception et le traitement de cette condition. Il est crucial de continuer à explorer ces pistes pour améliorer la vie des patients.