Alberto Núñez Feijóo n'apprécie pas du tout le plan de Pedro Sánchez visant à augmenter le dépense en défense à 2 % du PIB cette année. Il qualifie cette initiative de "cacophonie antidémocratique", inappropriée pour un pays européen. Lors d'un petit-déjeuner informatif à Madrid, organisé par la Chambre de Commerce des États-Unis en Espagne, le président du PP a exprimé ses préoccupations.
Feijóo a affirmé que l'annonce d'un investissement supplémentaire de 10.471 millions d'euros en dépenses militaires n'est pas un plan pour l'Espagne, mais un plan personnel de Sánchez. Il a dénoncé le fait qu'aucune autorisation parlementaire n'est demandée, ce qui constitue, selon lui, un mépris pour la légalité et le Parlement.
Feijóo a également souligné qu'il n'y a pas d'accord au sein du gouvernement. Il a mentionné que Yolanda Díaz a présenté un document lors du Conseil des Ministres, critiquant fortement l'augmentation "exorbitante" de l'investissement. Cela soulève des questions sur la cohérence du gouvernement, a-t-il ajouté.
Il a demandé à Díaz de quitter l'exécutif si elle n'est pas d'accord avec la direction actuelle. "Un gouvernement ne peut pas avoir des positions unipersonnelles", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de prendre des décisions collectives.
Selon Feijóo, il est inédit que le gouvernement présente un plan qui va à l'encontre de ses propres principes. Il a critiqué le fait que ce plan repose sur des budgets désuets et transforme des dépenses temporaires en dépenses structurelles. Pour lui, cela cache une pression fiscale accrue.
Il a dénoncé le manque de transparence, affirmant que le financement proviendrait d'économies et de réaffectations de fonds européens. "Il n'y a pas de cadre pluriannuel", a-t-il ajouté, avertissant que le 2 % du PIB pourrait atteindre 3 % ou 3,5 % en fonction des exigences de l'OTAN.
Dans son discours, le leader du PP a exprimé sa ferme conviction en un lien transatlantique solide et en libre commerce. Il a souligné l'importance d'une relation fructueuse entre les États-Unis et l'Espagne, affirmant que les deux pays doivent être des alliés permanents.
Feijóo a exprimé son respect pour les États-Unis, les considérant comme un modèle institutionnel de contrepoids. Il a insisté sur le fait que certaines politiques ne devraient pas compromettre ce lien, et a plaidé pour un nouveau traité de libre commerce entre les États-Unis et l'UE.
Feijóo a également jugé que l'approche du gouvernement espagnol envers la Chine était "excessive". Il a qualifié le voyage du gouvernement d' "inoportun" et a averti qu'il s'agit d'un signe inquiétant de rapprochement avec un rival systémique, comme l'a désigné la UE.
Pour lui, il est crucial que l'Espagne maintienne une position ferme et équilibrée sur la scène internationale, tout en renforçant ses relations avec ses alliés traditionnels.
En résumé, Alberto Núñez Feijóo critique vivement le plan de défense de Pedro Sánchez, soulignant des problèmes de légalité et de cohésion gouvernementale. Ses remarques mettent en lumière des tensions au sein de l'exécutif et soulignent l'importance de maintenir des relations solides avec les partenaires transatlantiques.