Actuellement, la situation politique en Espagne est marquée par des accusations sévères. Alberto Núñez Feijóo a récemment affirmé que Pedro Sánchez est en pleine dérive "autocrate". Cette critique est désormais partagée par Podemos, un partenaire traditionnel du gouvernement, qui dénonce les intentions de Sánchez d'augmenter le budget de la défense sans consulter le Congrès.
Cette montée de tensions survient alors que Podemos accuse le gouvernement d'adopter une posture "belliciste et autoritaire". Lors d'une réunion avec Ione Belarra, il a été constaté que le président souhaite éviter un vote sur l'augmentation des dépenses militaires, ce qui a exacerbé les critiques du parti violet.
Les dirigeants de Podemos ne cachent pas leur mécontentement. Ils qualifient Sánchez de "seigneur de la guerre", une expression devenue courante dans leur rhétorique. Pablo Fernández, coporteur national du parti, a déclaré que le gouvernement ne doit pas priver le Congrès de son droit à débattre de cette question cruciale.
Fernández a insisté sur le fait que l'augmentation des fonds pour la défense est une question de "hygiene démocratique". Selon lui, il est inquiétant que Sánchez ne soit pas prêt à soumettre cette décision au vote des représentants du peuple.
Podemos avertit que l'augmentation des dépenses militaires pourrait entraîner des coupes dans le budget social. Ils estiment que cette décision "catastrophique" menacerait l'avenir de l'État du bien-être. Le parti insiste sur son opposition "radicale et résolue" à toute augmentation militaire.
Fernández a également inclus Yolanda Díaz et Sumar dans ce que lui et son parti qualifient de "grande coalition de guerre". Malgré des positions critiques sur l'augmentation des dépenses militaires, il considère leur hésitation comme un soutien implicite à cette augmentation.
Lors d'une conférence de presse, Lara Hernández, porte-parole de Sumar, a réaffirmé son rejet de l'augmentation des dépenses militaires. Elle a clairement déclaré qu'il n'y aurait pas de "course à l'armement" et que les investissements dans le social ne devraient pas être limités.
Hernández a souligné que Sumar refuse tout retrait de fonds pour le social, indiquant que le PSOE semble se diriger vers des positions plus militaristes. Cette semaine, le Congrès va voter sur deux propositions qui testeront l'unité de Sumar face à cette question délicate.
La situation politique en Espagne est actuellement très tendue. Les accusations entre les partis révèlent des fissures dans le paysage politique. Les décisions concernant le budget de la défense et leurs implications sur le budget social sont au cœur des débats. Le résultat de ces discussions pourrait redéfinir l'équilibre des pouvoirs au sein du gouvernement.