Le meurtre d'une jeune femme sicilienne a provoqué une onde de choc en Italie, où 11 femmes ont été tuées depuis le début de l'année. Sara Campanella, une étudiante de 22 ans à l'Université de Messine, a été assassinée par un harceleur dans la ville de Messine.
Ce lundi après-midi, des témoins ont vu un homme, identifié plus tard comme Stefano Argentino, âgé de 27 ans, s'approcher de Sara et la poignarder dans la rue. Elle a tenté de s'enfuir en criant "Arrête, laisse-moi partir, arrête", avant de s'effondrer.
Un passant, ayant entendu les cris de Sara, a essayé de poursuivre l'attaquant, mais ce dernier a réussi à s'enfuir. Malheureusement, Sara est décédée en route vers l'hôpital. Stefano Argentino a été arrêté quelques heures plus tard dans la ville voisine de Noto.
Selon son avocat, Raffaele Leone, Stefano a reconnu les faits, mais n'a pas expliqué les raisons de son attaque. Le procureur de Messine, Antonio D'Amato, a révélé que Stefano avait "harcelé de manière insistante" Sara depuis deux ans, depuis le début de ses études.
Le procureur a également indiqué que Sara n'avait jamais porté plainte, ne considérant pas les attentions de Stefano comme "menaçantes ou pathologiques". Toutefois, elle avait informé ses amis qu'un "type malade" la suivait.
Dans une déclaration émotive sur Facebook, la mère de Sara a exprimé sa douleur, affirmant que sa fille pensait que son "Non" suffirait à mettre fin aux avances de Stefano. Elle souhaitait simplement vivre et rêver.
Dans une interview, le frère de Sara a souligné qu'il n'y avait aucune justification pour de tels actes. Il a affirmé que l'amour non partagé ne devrait jamais conduire à la violence. Le père de Giulia Cecchettin, également victime de violence, a ajouté qu'il existait des générations d'hommes qui ne supportent pas le rejet.
Mara Carfagna, ancienne ministre, a appelé à une rébellion collective contre cette culture de la mort. Elle a insisté sur le fait que les femmes continuent d'être tuées par ceux qui ne peuvent accepter un refus.
La violence contre les femmes est un sujet brûlant en Italie, où les fémicides sont fréquemment rapportés. En seulement un mois, quatre femmes ont perdu la vie aux mains de leurs partenaires ou ex-partenaires. Moins de 48 heures après la mort de Sara, un autre meurtre a éclaté dans les médias, celui d'Ilaria Sula, retrouvée dans une valise à Rome.
La prise de conscience autour de ces tragédies est essentielle pour initier un changement. Les voix doivent se lever pour dénoncer ces actes inacceptables et protéger les femmes.
Le meurtre de Sara Campanella est un douloureux rappel de la nécessité de combattre la violence envers les femmes. Chaque voix compte dans cette lutte pour un avenir où chaque femme peut vivre sans peur. Il est impératif d'agir et de faire entendre ces voix pour prévenir de telles tragédies à l'avenir.