Une femme de Brandon, au Manitoba, exprime sa peur constante après la libération de son ex-partenaire, condamné pour avoir diffusé des vidéos sexuelles explicites d'elle sans son consentement. Son sentiment de safety a disparu, la laissant dans un état d'anxiété alors qu'il fait appel de sa condamnation.
Le 13 février, cet homme de 36 ans a été condamné à neuf mois de prison pour la distribution non consensuelle d'images intimes. Toutefois, il a été libéré en mars, en attendant son appel. Les documents judiciaires stipulent qu'il ne peut pas communiquer avec la femme, sauf en ce qui concerne leurs enfants.
La femme, qui a signalé son ex aux autorités après avoir découvert les vidéos sur un site pornographique, craint maintenant pour sa sécurité. Elle a déclaré : "Je ne sais pas ce qu'il pourrait faire." Son ex-partenaire semble avoir intensifié son comportement depuis sa libération, laissant la femme dans un état de vulnérabilité.
Selon Tsungai Muvingi, coordonnateur provincial pour l'Association des refuges pour femmes du Manitoba, les cas de violence facilitée par la technologie sont complexes. Les femmes peuvent avoir du mal à accéder aux outils de protection, tels que les ordonnances de protection, surtout lorsque des enfants sont impliqués.
Muvingi souligne que ces ordonnances peuvent être limitées et ne protègent pas toujours l'ensemble de la famille. "L'agresseur doit souvent avoir accès aux enfants," a-t-elle ajouté, ce qui complique encore plus la situation pour les victimes.
La femme de Brandon décrit sa vie actuelle comme étant marquée par un état de peur permanent. Elle a partagé des expériences où son ex-partenaire a tenté de la manipuler verbalement, ce qui a exacerbé son anxiété. "Je vis ma vie dans un état de peur," a-t-elle déclaré, soulignant l'injustice de sa situation.
Les experts affirment que la violence facilitée par la technologie est en augmentation, notamment dans les relations intimes. Marlene Aguilar, responsable des services de counseling à Klinic Community Health, note que cette forme de violence peut être utilisée pour se venger ou humilier l'autre personne.
Pour protéger les victimes, le Manitoba a annoncé l'expansion de son programme de surveillance par bracelet électronique. Cela pourrait offrir une tranquillité d'esprit aux survivants de violence de partenaire intime. Ruston, directrice du YMCA Westman Shelter, a qualifié cette initiative de "premier pas important."
Malgré cela, la femme de Brandon souhaite simplement ne plus être identifiée comme celle dont les vidéos ont été diffusées en ligne. Elle se sent accablée par cette expérience, qui a laissé une ombre persistante sur sa vie.
La situation de cette femme illustre la réalité difficile à laquelle de nombreuses victimes de violence confrontées à des ex-partenaire font face. Les défis liés à la protection et à la sécurité demeurent, même avec des mesures en place. Il est crucial de continuer à sensibiliser et à soutenir les victimes dans leur lutte pour la safety.