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Des Femmes Sud-Africaines Appellent à un Protestation Violette Contre la Violence de Genre

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Les femmes sud-africaines appellent à une protestation en violet contre la violence de genre

Des groupes de défense des droits des femmes sud-africaines organisent des manifestations à l'échelle nationale pour exiger que la violence basée sur le genre (VBG) soit déclarée une catastrophe nationale. Dans un pays où les attaques contre les femmes sont devenues courantes, cette campagne a débuté par un mouvement viral sur les réseaux sociaux et culminera avec un "shutdown" vendredi, avant le Sommet du G20 à Johannesbourg.

Des célébrités, des citoyens et des nations ont affiché leur solidarité en modifiant leurs photos de profil sur les réseaux sociaux pour les rendre violettes, une couleur souvent associée à la sensibilisation à la VBG. Selon ONU Femmes, l'Afrique du Sud connaît certains des niveaux les plus élevés de VBG au monde, avec un taux de féminicides cinq fois supérieur à la moyenne mondiale.

Appel à l'action et soutien international

Entre janvier et mars de cette année, 137 femmes ont été assassinées et plus de 1 000 violées, selon les statistiques criminelles sud-africaines. Les femmes sont invitées à ne pas aller travailler ou à l'école, à "se retirer de l'économie pendant un jour", et à s'allonger pendant 15 minutes à 12h00 (10h00 GMT) en hommage aux femmes assassinées.

Les "couchés" auront lieu dans 15 lieux à travers l'Afrique du Sud, y compris des grandes villes comme Le Cap, Durban et Johannesbourg. Des alliés en Eswatini, au Kenya et en Namibie ont également exprimé leur soutien et participeront à la manifestation, en portant du noir pour signifier leur deuil et résistance.

Réactions gouvernementales et défis persistants

La protestation, surnommée le "G20 Women's Shutdown", est organisée par Women for Change, qui a également dirigé la campagne en ligne. Une pétition en ligne, signée par plus d'un million de personnes, appelle le gouvernement à adopter une position plus ferme contre ce fléau. Cependant, le Centre national de gestion des catastrophes (NDMC) a rejeté les appels à déclarer la VBG comme une catastrophe nationale, affirmant que cela ne répond pas aux exigences légales.

Le président Cyril Ramaphosa a déclaré lors du Sommet social du G20 que l'Afrique du Sud avait "déclaré la violence basée sur le genre et le féminicide comme une crise nationale" en 2019. Pourtant, les militants estiment que peu de choses ont changé et demandent au gouvernement d'agir davantage.

Mobilisation des citoyens et initiatives individuelles

La porte-parole de Women for Change, Cameron Kasambala, a déploré le manque de mise en œuvre et de transparence des lois adoptées pour lutter contre ce problème. Elle a souligné que la violence est intégrée dans notre culture et nos normes sociales. "Une fois que le gouvernement réagira vraiment à cette question, nous pourrons voir une réaction sur le terrain", a-t-elle déclaré.

Des célébrités comme la chanteuse primée aux Grammy, Tyla, ont rejoint le mouvement et modifié leurs profils sur les réseaux sociaux. Certaines ont même partagé des images de cœurs violets, de vernis à ongles et de vêtements dans ce qui est désormais connu sous le nom de "mouvement violet".

Autoprotection et initiatives communautaires

Face à l'inaction du gouvernement, certaines femmes prennent les choses en main. Lynette Oxeley a fondé Girls on Fire pour aider les femmes à se protéger par la possession d'armes à feu, légale en Afrique du Sud pour la légitime défense. Beaucoup de femmes de son groupe ont été victimes de viols ou d'agressions.

Prudence, qui a rejoint le groupe après avoir été violée en 2022, a déclaré que la recherche de justice était un "combat difficile". Elle a perdu son dossier de viol à cause d'une erreur administrative. Oxeley a insisté sur le fait que posséder une arme ne doit pas être le premier recours, mais que cela aide à changer la perception des femmes sur elles-mêmes.

Conclusion

La mobilisation actuelle des femmes sud-africaines contre la violence de genre souligne l'urgence de la situation. Avec un soutien croissant, tant au niveau national qu'international, ces manifestations pourraient entraîner des changements significatifs. Les femmes réclament non seulement justice, mais aussi une transformation culturelle pour mettre fin à la violence qui les touche.

Publié le : 21 novembre 2025
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