Le 20 novembre 2021, des manifestations ont eu lieu à Paris contre les violences sexistes et sexuelles. Ces événements s'inscrivent dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars. Les associations soulignent l'urgence de lutter contre la régression des droits des femmes.
Anne Leclerc, membre du Collectif national pour les droits des femmes, a déclaré que la scène politique et les réseaux sociaux montrent une propagation des discours masculinistes. Ces discours infériorisent les femmes, les cantonnant à des rôles traditionnels. Les associations craignent une augmentation des discriminations au travail et des restrictions sur l'IVG.
Les manifestants dénoncent également les écarts de revenus entre les sexes. En 2023, le salaire moyen des femmes dans le secteur privé est 22,2 % inférieur à celui des hommes, selon l'Insee. Bien que cette différence ait diminué depuis 1995, elle reste préoccupante.
Myriam Lebkiri, de la CGT, insiste sur les obstacles rencontrés par les femmes dans leur carrière. Les temps partiels imposés et les difficultés d'accès aux postes à responsabilité sont des facteurs aggravants. À travail égal, le salaire des femmes est encore inférieur de 14,2 % à celui des hommes, selon les données de l'Insee.
Face à ces inégalités salariales, la Cour des comptes a recommandé au ministère du Travail de s'impliquer davantage. Les associations demandent une revalorisation des métiers majoritairement exercés par des femmes. Un rapport récent souligne que la situation des femmes en France est jugée inchangée ou même dégradée par 63 % des sondés.
Pour renforcer l'égalité, le gouvernement a lancé un plan quinquennal en 2023. Ce plan met l'accent sur la lutte contre les violences et a renforcé le soutien à la ligne d'écoute 3919. Cependant, les associations estiment que ces mesures sont insuffisantes pour éradiquer les violences sexistes.
Un élément controversé lors des manifestations est la présence du collectif Némésis. Ce groupe se dit féministe tout en prônant des idées identitaires et xénophobes. Les organisatrices de la manifestation s'opposent fermement à leur participation, les accusant de stigmatiser les migrants.
Marie Moreau, membre de l'organisation féministe Nous Toutes, dénonce leur présence. Selon elle, Némésis représente un collectif identitaire qui détourne le débat sur les violences sexistes. Myriam Lebkiri critique également leur impact sur les manifestations féministes.
Les manifestations pour les droits des femmes mettent en lumière des enjeux cruciaux tels que les inégalités salariales et les violences sexistes. Les organisations réclament des actions concrètes et durables de la part du gouvernement. La lutte pour l'égalité des sexes reste plus que jamais d'actualité.