Le commissaire européen à l'Énergie, Dan Jorgensen, a récemment soulevé des questions importantes concernant le calendrier nucléaire espagnol. Il a souligné la nécessité de garantir un supply énergétique fiable, surtout dans un contexte où l'Espagne envisage de fermer ses centrales nucléaires. Cela fait écho à des préoccupations plus larges sur la sécurité énergétique en Europe.
Dans une réponse écrite à la Eurocamara, Jorgensen a précisé qu'il ne pouvait pas influencer la décision du gouvernement espagnol concernant la fermeture d'Almaraz. Cependant, il a insisté sur l'importance de ne pas compromettre le supply d'énergie. La question a été soulevée par la eurodéputée du PP, Elena Nevado del Campo, qui a interrogé Jorgensen sur la cohérence de cette fermeture avec les objectifs de compétitivité de l'UE.
Jorgensen a affirmé que la Commission ne s'immisce pas dans de telles décisions, tout en reconnaissant que garantir un supply d'énergie propre et abordable est crucial pour la compétitivité et la neutralité climatique future de l'UE. Cette déclaration est significative, car elle montre une prise de conscience des enjeux liés à l'énergie nucléaire dans le débat européen.
La fermeture des centrales nucléaires pourrait avoir des conséquences économiques notables. Selon des études, les prix de l'électricité pourraient augmenter de 25 à 30 % si ces centrales ferment. Un rapport de PwC indique que le démantèlement nucléaire pourrait entraîner une hausse de 37 euros par mégawatt-heure.
De plus, cette situation pourrait accentuer le risque de pannes et accroître la dépendance au gaz, que l'Espagne doit importer. Les experts avertissent que même si les objectifs du Plan National Intégré d'Énergie et Climat sont atteints, la fermeture des centrales nucléaires entraînerait une augmentation significative des émissions de CO2.
Ignacio Galán, président d'Iberdrola, a intensifié la pression sur le gouvernement espagnol pour qu'il reconsidère sa position sur l'énergie nucléaire. Il a souligné que les européens doivent être moins dogmatiques et plus pragmatiques, en contraste avec l'administration Trump, qui est pro-nucléaire.
Galán a mis en garde contre le risque de suivre l'exemple de l'Allemagne, qui a décidé de fermer ses centrales nucléaires sous le gouvernement d'Angela Merkel. Il a qualifié cette décision de grand erreur et a appelé à un débat plus ouvert sur l'énergie nucléaire en Espagne.
La discussion sur l'énergie nucléaire en Espagne est cruciale pour l'avenir énergétique du pays. Les positions des décideurs, comme celles de Dan Jorgensen et d'Ignacio Galán, soulignent les tensions entre les objectifs climatiques et les besoins en supply d'énergie fiable. La voie à suivre nécessitera des décisions éclairées, tenant compte des enjeux économiques et environnementaux.