Le gouvernement espagnol a demandé à l'Audiencia Nacional de procéder à la vente aux enchères d'un Ferrari F12 appartenant à l'entrepreneur Víctor de Aldama. Ce véhicule, dont la valeur est estimée à plus de 300 000 euros, pourrait être vendu pour seulement 24 890 euros.
Le Ministère de la Présidence, via la Secrétariat Général pour l'Innovation et la Qualité du Service Public de Justice, a adressé un courrier au Juzgado de Instrucción numéro 5 de l'Audiencia Nacional. Ce document propose la vente de plusieurs véhicules de luxe saisis à Aldama, dont le Ferrari mentionné.
Le gouvernement justifie cette démarche en affirmant qu'il est nécessaire d'accepter "la proposition économique la plus avantageuse". Cela vise à éviter la dépréciation et le détérioration des véhicules en raison de leur inactivité, ainsi que l'accumulation de frais de dépôt.
Pour soutenir sa décision, le gouvernement a consulté le service en ligne de valorisation de la Consejería de Hacienda et des Administrations Públicas de Castilla-La Mancha, qui a fourni l'estimation mentionnée.
En plus du Ferrari, la vente aux enchères inclura un Range Rover et un Volkswagen Golf appartenant à Aldama. Récemment, un Audi A8 a déjà été restitué à l'entrepreneur.
Le courrier précise que la date de matriculation du Ferrari est le 19 mars 2013 et que son contrôle technique est expiré depuis août dernier. De plus, le véhicule de luxe est soumis à une interdiction de disposition, en raison des procédures judiciaires en cours.
Cette interdiction a été décidée par l'Audiencia Nacional en octobre de l'année dernière. Une décision similaire a été prise pour plus d'une dizaine de véhicules saisis dans le cadre du cas Hidrocarburos.
Parmi ces véhicules, on trouve principalement des 4x4 de la marque Land Rover, un Jaguar E-Pace, un Mini Clubman Countryman et un Toyota Rav4, entre autres. Étonnamment, certains de ces véhicules ont une valeur de marché bien supérieure à celle du Ferrari, avec des prix de départ fixés à 30 200 euros pour le Toyota et 31 584 euros pour le Mini.
La vente aux enchères du Ferrari F12 et d'autres véhicules saisis soulève des questions sur la gestion des biens confisqués. Le gouvernement espère ainsi éviter la dépréciation de ces biens tout en respectant les procédures judiciaires en cours. Cette situation met en lumière les défis liés à la gestion des actifs dans des affaires judiciaires complexes.