« Clap de Fin » : Victime des Coupes Budgétaires, le Festival International des Arts Vivants de Toulouse Tire Sa Révérence
Déclin du Théâtre de la Cité
Le Théâtre de la Cité, situé dans les Pyrénées-Orientales, était l'une des 38 structures partenaires de la Biennale de Toulouse. Cependant, cette dernière édition prévue pour 2024 sera la dernière. En mars, son directeur, Galin Stoev, a annoncé son départ anticipé à l'été 2026, soulignant une baisse des financements des collectivités.
Stoev a exprimé son regret dans un communiqué, indiquant qu'il lui était demandé de réécrire le projet de direction, malgré son renouvellement par la ministre de la Culture. Il a également mentionné l'annulation de la Biennale, un festival international des arts vivants, en raison de ces difficultés financières.
Fin de la Biennale
Mi-avril, le festival a confirmé sa fin dans une communication intitulée « clap de fin ». Cette décision a été prise suite au non-renouvellement des soutiens financiers des collectivités territoriales. La Biennale, qui a débuté en 2019, a rassemblé 38 partenaires culturels, mais a perdu tous ses financements publics.
Pour sa dernière édition, la Biennale avait besoin de 352 000 euros, provenant de plusieurs sources : 152 000 euros de Toulouse Métropole, 90 000 euros de l'État, 60 000 euros du Département et 50 000 euros de la région.
Impact sur le public
Le budget total de la dernière Biennale était de 1,2 million d'euros, dont plus de 800 000 euros étaient assurés par les différentes structures. Ces fonds étaient essentiels pour coordonner un événement unique qui favorisait le dialogue coopératif entre des structures variées. Serge Borras, directeur de la Grainerie, souligne l'importance de cette collaboration.
En 2024, plus de 21 000 spectateurs ont assisté à 154 représentations dans 32 lieux. De plus, 103 artistes de 11 nationalités ont participé, illustrant la diversité de cet événement culturel.
Réactions des acteurs culturels
Serge Borras a exprimé sa déception face à cette décision, tout en reconnaissant que les collectivités devaient faire des choix difficiles. Les priorités se sont orientées vers la sécurisation des structures essentielles à l'écosystème culturel local. Il a également mentionné que les acteurs culturels ont leur part de responsabilité.
Interrogé sur l'avenir de la Biennale sans aides publiques, Borras a déclaré qu'il aurait été possible de réduire le périmètre des saisons. Toutefois, il a insisté sur le fait que cela aurait véhiculé un message erroné sur la capacité à se débrouiller sans soutien.
Importance de l'accès à la culture
Borras a souligné que la culture doit rester accessible à tous, en maintenant le lien avec certains quartiers et communautés. Il a averti que le démantèlement du secteur socioculturel pourrait avoir des conséquences néfastes sur l'accès à la culture pour les populations défavorisées.
En conclusion, le Théâtre de la Cité et la Biennale de Toulouse font face à un avenir incertain. La collaboration et le soutien financier sont cruciaux pour préserver la vitalité culturelle de la région.
