Le fiasco d'espionnage chinois continue de dominer les gros titres pour la deuxième journée consécutive. Le Telegraph rapporte que le Premier ministre pourrait être contraint de témoigner en public suite aux enquêtes de deux comités parlementaires. Cette situation survient après la publication de déclarations de témoins fournies par le gouvernement.
Sir Ken McCallum, le chef de MI5, a exprimé sa frustration face à l'effondrement de l'affaire. Son intervention publique rare est également mise en avant par le i Paper, qui souligne que l'effondrement du procès contre Christopher Cash et Christopher Berry a "effectivement 'tué' certaines actions de renseignement pour contrer l'espionnage chinois".
Les deux accusés nient toute faute. La première page présente plusieurs citations de Sir Ken, affirmant que des agents d'État chinois menacent la sécurité nationale du Royaume-Uni "chaque jour". Le Mirror adopte une approche similaire, avec le titre "La Chine est une menace chaque jour" accompagné d'une photo de Sir Ken.
Dans un discours annuel au siège de MI5 à Londres, il a également averti d'un "monde plus hostile". Le Financial Times se concentre sur la réaction de Pékin, après qu'une déclaration de l'ambassade chinoise à Londres a averti le Royaume-Uni de "cesser de saper les relations sino-britanniques".
Le Duc d'York est également impliqué dans ce scandale, selon le Daily Mail, qui affiche une photo du Prince Andrew serrant la main du politicien chinois Cai Qi en 2018. MM. Cash et Berry sont accusés d'avoir collecté des informations internes sur la politique et les politiques gouvernementales britanniques, et de les avoir transmises à un agent du renseignement chinois.
Cai Qi est souvent décrit comme l'homme de confiance du Président Xi Jinping. Le Guardian rapporte que des députés ont demandé des explications au procureur général concernant l'effondrement de l'affaire d'espionnage.
Le Times souligne que les retombées diplomatiques de cette affaire "mettent en lumière les tensions croissantes" entre les préoccupations de sécurité nationale liées à la Chine et le désir du gouvernement d'établir des relations économiques "positives". Les ministres ont maintenant retardé une décision concernant l'approbation d'une super-ambassade chinoise à Londres jusqu'en décembre.
Le Metro pose la question : "De quel côté êtes-vous, Sir Keir ?" après que l'ancien ministre de la Sécurité, Tom Tugendhat, a accusé le gouvernement de privilégier le "processus" plutôt que de garantir le bon déroulement de la poursuite.
La décision d'interdire les fans de Maccabi Tel Aviv lors d'un prochain match contre Aston Villa a été qualifiée de "déshonneur national" par le Daily Express. Ce dernier cite la leader conservatrice Kemi Badenoch, qui a critiqué la police des West Midlands suite à cette annonce.
Un porte-parole de la police a déclaré que cette décision était basée sur "des renseignements actuels et des incidents antérieurs", notamment des affrontements violents et des crimes de haine survenus lors d'un match de la Ligue Europa en 2024 entre l'Ajax et Maccabi Tel Aviv.
Ce fiasco d'espionnage et les répercussions politiques qu'il entraîne soulignent les complexités des relations internationales. Les tensions entre la sécurité nationale et les relations économiques avec la Chine continuent d'alimenter le débat public. Les décisions récentes concernant les événements sportifs ne font qu'ajouter à la controverse qui entoure cette affaire délicate.