Un violeur sud-africain échoue à bloquer le film de Netflix sur sa vie

Thabo Bester et la Controverse de Netflix

Le condamné sud-africain Thabo Bester a perdu sa tentative de bloquer la diffusion d'un documentaire sur sa vie par Netflix. Ce film, intitulé Beauty and the Bester, traite de son évasion présumée de prison et de la façon dont il a prétendu être mort. Cette décision judiciaire soulève des questions importantes sur la liberté d'expression et le droit à un procès équitable.

Les Détails de l'Affaire

Les avocats de Bester ont affirmé que le documentaire était diffamatoire, mais Netflix a défendu son projet de diffusion. Le juge a statué que l'affaire de viol était « fermement dans le domaine public » et que les avocats de Bester n'avaient pas réussi à prouver l'urgence de leur demande. Le documentaire est désormais prévu pour être diffusé ce vendredi.

Bester a été condamné en 2012 pour le viol et le meurtre de sa petite amie, Nomfundo Tyhulu. Un an auparavant, il avait déjà été reconnu coupable d'avoir violé et volé deux autres femmes. Il est devenu tristement célèbre en tant que "le violeur de Facebook", utilisant le réseau social pour attirer ses victimes.

L'Évasion de Bester

En 2022, alors qu'il purgeait une peine de réclusion à perpétuité, Bester aurait réussi à s'échapper d'une prison de haute sécurité. Un incendie s'est déclaré dans l'établissement, et les autorités ont retrouvé un corps carbonisé qu'elles ont d'abord cru être celui de Bester. Cependant, il s'est avéré que ce n'était pas le cas.

Après avoir échappé à la justice pendant un an, Bester aurait vécu sous un alias à Johannesburg, aidé par sa partenaire, la médecin célébrité Nandipha Magudumana. Le couple a été arrêté en avril 2023 en Tanzanie et a été expulsé vers l'Afrique du Sud.

Les Accusations en Cours

Actuellement, Bester et Magudumana sont en détention, en attente de leur procès pour plusieurs accusations, notamment violation de sépulture, obstruction à la justice et fraude. Ils n'ont pas encore plaidé sur les charges retenues contre eux. Leur demande de suspendre le documentaire a été rejetée par le juge, qui a qualifié leur situation d'« urgence auto-créée ».

Le juge Sulet Potterill a déclaré qu'ils avaient eu suffisamment de temps pour déposer leur demande, mais qu'ils avaient attendu la dernière minute pour agir. Toutefois, le tribunal a ouvert la voie à un recours substantiel, y compris une éventuelle action en diffamation.

Conclusion

La décision du tribunal souligne les tensions entre liberté d'expression et droits individuels. Alors que le documentaire de Netflix sur Thabo Bester se prépare à être diffusé, il reste à voir comment cela affectera le procès en cours et la perception publique de cette affaire troublante. Les implications juridiques et éthiques de cette affaire continuent de susciter des débats.