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15 Mois Après Une Filtrations De Hauts Enjeux Politiques : Du Frénétique 13 Mars À La Suppression Totale Des Messages De García Ortiz

Publié le : 9 juin 2025

Le magistrat du Tribunal Suprême, Ángel Hurtado, a rendu ce lundi un arrêt équivalant à la mise en accusation du procureur général de l'État, Álvaro García Ortiz, pour la fuite de données confidentielles concernant le compagnon d'Isabel Díaz Ayuso. Cette fuite a placé le procureur général et la procureure en chef de Madrid, Pilar Rodríguez, en situation de pré-jugement pour un délit de révélation de secrets.

Le 13 mars 2024, à 21h29, EL MUNDO publie un courriel révélant que la Fiscalité de Madrid a proposé un accord au compagnon d'Isabel Díaz Ayuso pour reconnaître deux délits fiscaux. Ce courriel déclenche une série d'événements où le procureur général cherche à rassembler des informations sur les négociations entre la défense d'Alberto González Amador et le Ministère Public.

Les 13 et 14 mars, après avoir obtenu des courriels échangés, une communication est diffusée, indiquant que des délits fiscaux ont effectivement été commis. La Cadena Ser et El Plural relaient ces informations, tandis que la Fiscalité publie une note détaillant l'affaire.

Le 15 mars, EL MUNDO révèle que l'ordre de divulguer les données confidentielles provenait du procureur général, en désaccord avec la Fiscalité Supérieure de Madrid. Le 16 mars, une réunion se tient entre le procureur général et d'autres représentants du barreau, où des tensions émergent sur la communication publique.

Le 7 mai 2024, le Tribunal Supérieur de Justice de Madrid (TSJM) accepte la plainte du compagnon d'Ayuso concernant la fuite de données. Les magistrats soulignent la nécessité d'examiner si les droits du plaignant ont été violés dans le cadre du droit à l'information.

Le 15 juillet 2024, après avoir entendu les deux procureurs impliqués, le juge propose de poursuivre l'instruction, car cela pourrait affecter le procureur général. Le 16 octobre, pour la première fois, un procureur général est sous enquête, ce qui soulève des questions sur la responsabilité.

Le 30 octobre 2024, la Garde Civile effectue des perquisitions dans les bureaux du procureur général et de la procureure en chef, saisissant des téléphones et des appareils électroniques. L'analyse de ces données devient cruciale pour l'enquête.

Le 25 novembre 2024, un rapport de la Garde Civile conclut que le procureur général a joué un rôle prépondérant dans la fuite de données. Cependant, le 19 décembre, il est signalé que le procureur général a effacé des informations de son téléphone, compliquant l'enquête.

Le 29 novembre 2024, Juan Lobato, ancien leader des socialistes madrilènes, témoigne au Tribunal Suprême, ouvrant une nouvelle voie d'investigation sur l'implication de La Moncloa dans la diffusion des courriels. Cependant, cette voie n'aboutit pas à des conséquences pénales.

Le 9 juin 2025, l'instructeur conclut l'enquête, estimant qu'il existe suffisamment d'indices de délit pour, pour la première fois, convoquer le procureur général au tribunal. Cette affaire soulève des questions importantes sur la transparence et la responsabilité au sein des institutions judiciaires.

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