Les pays de l'Union Européenne continuent d'importer une quantité significative d'énergie en provenance de Russie. En effet, le commissaire à l'énergie, Dan Jorgensen, a affirmé que l'année dernière, l'UE a versé 23 milliards d'euros à la Russie pour l'énergie. Ce montant est crucial pour le financement de la guerre de Vladimir Poutine.
Jorgensen a rappelé que les fonds destinés à l'achat de gaz russe depuis le début de l'invasion de l'Ukraine auraient permis au Kremlin d'acquérir 2 400 chasseurs F-35 de dernière génération. Face à cette réalité, l'UE a présenté une feuille de route pour réduire sa dépendance énergétique.
Cette feuille de route prévoit d'interdire l'achat de gaz russe d'ici la fin de 2025 et de résilier tous les contrats à long terme d'ici 2027. L'objectif est de stopper les nouveaux contrats avec les fournisseurs de gaz russe et de réduire les approvisionnements restants d'un tiers d'ici la fin de l'année.
La Commission européenne a déclaré qu'elle proposerait de mettre fin à toutes les importations restantes de gaz russe d'ici la fin de 2027. Au cours de l'année dernière, dix États membres ont importé du gaz naturel russe, tandis que d'autres ont également importé du pétrole et de l'uranium enrichi.
Bien que ces importations aient diminué, elles restent une source de revenus pour l'État russe. Cette situation pourrait être utilisée pour financer des actions militaires brutales, a ajouté la Commission.
La stratégie de l'UE vise à marquer une rupture permanente avec les importations énergétiques russes. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a souligné l'importance d'agir pour garantir qu'il n'y ait plus d'importations énergétiques de Russie d'ici 2027.
Elle a également noté que la réduction de la dépendance énergétique de l'UE renforcerait sa sécurité énergétique et aiderait à stabiliser les marchés. Cela garantirait un approvisionnement stable pour les entreprises et les consommateurs, a ajouté Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Le plan de Bruxelles demande aux États membres de soumettre des plans nationaux pour éliminer complètement le gaz russe, ainsi que l'énergie nucléaire et le pétrole. La Commission a également indiqué que le Parlement européen serait impliqué dans cette décision, sans nécessiter un accord unanime des pays.
Cela est particulièrement important, car certains gouvernements, comme celui de la Hongrie, pourraient bloquer de telles décisions. Ainsi, l'UE cherche à avancer dans sa stratégie de réduction de dépendance énergétique envers la Russie.
En somme, l'Union Européenne s'engage à réduire sa dépendance énergétique à l'égard de la Russie. Les mesures proposées visent à garantir la souveraineté énergétique de l'UE tout en stabilisant les marchés. Bien que des progrès aient été réalisés, les défis restent importants et nécessitent une action concertée des États membres.