Les leaders autochtones dénoncent le manque de financement dans le budget pour des programmes essentiels de réconciliation

Préoccupations des leaders autochtones concernant le budget fédéral

Les leaders autochtones expriment de vives inquiétudes suite à la présentation du budget fédéral de cette année. Ce dernier n’a pas garanti de financement pour des programmes clés de réconciliation au-delà du printemps 2026. Des programmes essentiels, tels que ceux liés à l’éducation et à la santé, sont en danger de cessation ou de coupes massives.

Un budget insuffisant pour la réconciliation

Après la publication du budget par le gouvernement minoritaire de Mark Carney, un graphique intitulé « Réconciliation autochtone » a circulé sur les réseaux sociaux. Ce graphique montre que plusieurs programmes critiques, comme l’éducation en réserve et le bien-être des enfants des Premières Nations, ne sont financés que pour cette année. Les prévisions pour les années futures affichent des zéros, ce qui suscite de grandes inquiétudes.

Cindy Woodhouse Nepinak, cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations, a exprimé son inquiétude face à cette situation. Elle a souligné que certains de ces programmes sont considérés comme des « programmes temporaires » avec des financements fixes. Cependant, elle s’est engagée à demander des réponses immédiates au bureau du Premier ministre.

Conséquences pour les enfants inuit

Le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed, partage des préoccupations similaires. L’Initiative Inuit Child First, qui garantit un accès équitable aux services essentiels, est prévue pour cesser en mars sans promesse de nouveaux financements. Cette situation pousse les Inuit à envisager des options légales pour défendre leurs droits.

Obed a déclaré qu'il espérait que le gouvernement agisse de bonne foi, mais il a affirmé qu'ils se battront pour leurs enfants. Cela met en lumière des inégalités persistantes dans l'accès aux soins et aux opportunités.

Réactions mitigées au budget

Le Manitoba Métis Federation a accueilli le budget avec un enthousiasme modéré, affirmant qu'il répond à leurs priorités. Le ministre des Finances de la fédération, Anita Campbell, a minimisé les préoccupations concernant l'avenir des programmes de réconciliation. Elle a souligné que les programmes sont maintenus pour cette année, et que des changements rapides sont possibles.

Cependant, d'autres leaders autochtones ont exprimé des doutes. Ils craignent que les coupes dans les services aux Autochtones, qui pourraient atteindre 2,3 milliards de dollars d'ici 2030, n’affectent gravement les communautés. Le budget prévoit également des fonds pour l'eau potable et des consultations, mais cela ne suffit pas à apaiser les inquiétudes.

Engagements du gouvernement et préoccupations persistantes

Le ministre des Services autochtones, Mandy Gull-Masty, a déclaré que le gouvernement souhaite moderniser la livraison des programmes en fin de vie. Elle a insisté sur le fait que certaines informations concernant le budget ont été mal interprétées. Toutefois, les leaders autochtones restent sceptiques quant à la réalité des engagements du gouvernement en matière de réconciliation.

Victoria Pruden, présidente du Conseil national métis, a exprimé son inquiétude quant à la profondeur de l'engagement du gouvernement envers la réconciliation. Elle a noté que le budget ne reflète pas les promesses faites au cours des derniers mois, ce qui est profondément préoccupant pour les communautés autochtones.

Conclusion

En résumé, le budget fédéral de cette année suscite de grandes inquiétudes parmi les leaders autochtones. Les programmes essentiels de réconciliation sont menacés de coupes ou de cessation, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les communautés. Les leaders s'engagent à demander des comptes au gouvernement, tout en exprimant des préoccupations quant à l'avenir des services cruciaux.