
Le gouvernement britannique et Ineos vont investir un total de 150 millions de livres dans le complexe industriel de Grangemouth. Ce soutien financier est essentiel pour garantir l'avenir de l'unique usine d'éthylène du Royaume-Uni, qui emploie environ 500 personnes dans la production de plastiques. Le gouvernement a déclaré que cet accord signifie que l'usine de Grangemouth "a été sauvée".
Le Premier ministre Sir Keir Starmer a affirmé que cette initiative prouve l'engagement de son gouvernement à protéger les emplois et à assurer le développement de sites comme Grangemouth. Il a ajouté : "Nous offrons de nouvelles opportunités, des investissements frais et de la sécurité pour la prochaine génération de travailleurs en Écosse."
Le complexe de Grangemouth utilise du gaz de schiste importé des États-Unis pour produire de l'éthylène, un ingrédient clé dans la fabrication de plastiques. Cette usine est à proximité de la raffinerie de Grangemouth, qui a récemment cessé de traiter le pétrole brut, se transformant en terminal d'importation pour les carburants finis, entraînant la perte de 400 emplois.
Le président d'Ineos, Sir Jim Ratcliffe, a souligné que cet investissement protégerait 500 emplois de haute valeur et sécuriserait les chaînes d'approvisionnement. Il a également exprimé que le soutien du gouvernement britannique est crucial pour maintenir une fabrication à faible émission de carbone au Royaume-Uni à long terme.
Ces derniers mois, des inquiétudes ont émergé concernant l'avenir de l'industrie pétrochimique au Royaume-Uni, en raison de la hausse des coûts de l'énergie. Le mois dernier, ExxonMobil a annoncé la fermeture d'une partie de son usine chimique à Mossmoran, entraînant jusqu'à 400 pertes d'emplois. La société a indiqué que le coût élevé de l'énergie était en partie responsable de cette décision.
Le gouvernement britannique a averti que les coûts énergétiques élevés ont causé des problèmes pour l'industrie chimique à travers l'Europe, avec environ 40% de la capacité de gaz éthylène récemment fermée ou à risque de fermeture.
Les gouvernements britannique et écossais s'efforcent de réduire l'impact des pertes d'emplois récentes dans le secteur. Ils se sont engagés à soutenir un hub d'énergie verte à Grangemouth, sur une partie du site laissé vacant par la fermeture de la raffinerie. Dans son budget, la chancelière Rachel Reeves a annoncé 14,5 millions de livres pour soutenir cette transition vers une industrie à faible émission de carbone.
Cependant, le gouvernement britannique a été accusé de ne pas avoir respecté les 200 millions de livres promis à Grangemouth. Les syndicats représentant les travailleurs ont critiqué les deux gouvernements pour avoir agi "trop peu, trop tard".
Avec les élections du Parlement écossais prévues pour mai, les ministres du Parti travailliste sont déterminés à assurer l'avenir de ce site industriel clé. Ineos a convenu que le financement serait utilisé uniquement pour améliorer le site, tout en permettant au gouvernement de partager les bénéfices futurs. Cet investissement est essentiel pour maintenir l'activité et les emplois à Grangemouth.