Le président américain Donald Trump a menacé de couper tout financement futur à l'Afrique du Sud en raison d'allégations de confiscation de terres. Cette décision intervient après l'adoption d'une loi qui permet des saisies de terres sans compensation.
Le président Cyril Ramaphosa a récemment signé un projet de loi controversé permettant l'expropriation de terres dans certaines conditions. Ce sujet est particulièrement sensible en Afrique du Sud, où la majorité des terres agricoles privées appartiennent à des blancs, des décennies après la fin de l'apartheid.
Les appels à la réforme foncière se multiplient, en raison des injustices passées liées à la ségrégation raciale. La nouvelle loi vise à corriger ces inégalités, mais suscite aussi des inquiétudes quant à ses conséquences potentielles.
En réponse à Trump, Ramaphosa a affirmé que l'Afrique du Sud est une démocratie constitutionnelle respectant l'État de droit. Il a précisé que le gouvernement n'avait pas confisqué de terres et que le financement américain provenait principalement d'initiatives de santé.
Le ministre des Ressources minérales, Gwede Mantashe, a également réagi en suggérant que l'Afrique du Sud pourrait retenir ses exportations de minéraux si les États-Unis ne fournissaient pas d'aide.
La loi permet l'expropriation sans compensation lorsque cela est jugé juste et équitable. Cependant, des critiques craignent des effets dévastateurs similaires à ceux observés au Zimbabwe, où des saisies de terres ont entraîné un effondrement économique.
Des groupes comme AfriForum souhaitent que le gouvernement modifie cette loi pour protéger les droits de propriété, tout en s'opposant à la menace de Trump de couper le financement.
Les tensions autour de la réforme foncière en Afrique du Sud continuent de croître. La menace de Trump pourrait exacerber le climat politique et économique du pays. Les décisions à venir seront cruciales pour l'avenir de la réforme foncière et des relations entre l'Afrique du Sud et les États-Unis.