Le gouvernement a approuvé hier en Conseil des ministres un projet de loi visant à modifier le Statut organique du ministère public. Cette réforme vise à renforcer l'autonomie de la procureur, en réponse à un nouveau modèle procédural pénal actuellement en cours de discussion.
Le projet de loi, révélé par EL MUNDO, introduit plusieurs changements significatifs. Parmi ceux-ci, on note la désolidarisation du mandat du procureur général du gouvernement, qui sera étendu à cinq ans. De plus, il prévoit un pouvoir décisionnel accru pour la Junte des procureurs de salle.
Une autre mesure importante concerne la régulation des communications entre le ministère public et le gouvernement. Ces ajustements visent à garantir une plus grande indépendance dans le fonctionnement de la justice.
Suite à l'annulation par le Tribunal Suprême de l'ascension de l'ancienne procureure générale, le gouvernement a décidé d'établir une règle d'ascension automatique pour les futurs procureurs généraux. Le nouvel article 29 stipule que le nommer procureur général implique un ascension immédiate à la première catégorie, sous réserve de respecter les conditions d'ancienneté.
Cependant, cette mesure suscite des controverses. Plusieurs membres de la carrière fiscale estiment que la désignation par un gouvernement ne garantit pas l'excellence juridique requise pour le poste de procureur de salle.
Le projet de loi cherche également à protéger les successeurs de García Ortiz contre les changements de gouvernement. Un procureur général ne pourra être révoqué que pour des manquements graves, après avoir obtenu un rapport du Conseil général du pouvoir judiciaire.
En cas de cessation anticipée, le mandat du successeur ne pourra excéder le temps restant pour atteindre un total de cinq ans. De plus, un procureur général ne pourra être renouvelé que si son mandat a été inférieur à un an, limitant ainsi la durée maximale à six ans.
Le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, a déclaré que cette réforme est un étape essentielle avant de confier les instructions pénales aux procureurs. Il a souligné la nécessité de moderniser le système pénal espagnol, jugé obsolète.
Cette réforme sera traitée en parallèle avec la LeCrim, soulignant l'importance d'une approche intégrée pour améliorer le système judiciaire.
En résumé, le projet de loi visant à modifier le Statut organique du ministère public représente une initiative cruciale pour renforcer l'autonomie des procureurs. Les changements proposés visent à garantir une justice plus indépendante et efficace, tout en répondant aux défis actuels du système pénal espagnol.