Le fiscal général de l'État, Álvaro García Ortiz, a proposé ce mardi lors du Conseil Fiscal le nombril de quatre nouveaux fiscaux de Salle. Ces postes concernent des domaines cruciaux tels que la Violence contre la Femme, la Sécurité Viale, les Delitos Économiques et les Delitos contre l'Administration Publique.
Les désignations doivent être validées par le Conseil des Ministres. Cette décision a été prise après un Conseil Fiscal tendu, où la majorité des membres ont refusé de participer au débat concernant la nomination du fiscal de Salle pour les Delitos contre l'Administration Publique.
Pour le poste de fiscal de Salle de Delitos contre l'Administration Publique, García Ortiz a proposé le fiscal Emilio Jesús Sánchez Ulled. Actuellement, il est en services spéciaux, étant Conseiller de Justice à la Représentation Permanente de l'Espagne auprès de l'Union Européenne à Bruxelles depuis juin 2017.
Les six membres de l'Association de Fiscaux (AF) ont refusé de voter, invoquant une cause d'abstention du fiscal général pour cette nomination. Ils estiment que le fiscal de Salle doit coordonner l'action du Ministère Fiscal dans un processus pénal en cours impliquant le fiscal général lui-même.
Le fiscal général est actuellement impliqué dans une affaire de révélations de secrets, liée à des fuites de données confidentielles. Ce délit est classé parmi les delitos contre l'Administration. Ainsi, la nomination du fiscal de Salle soulève des questions sur l'impartialité et la légitimité du processus.
La position de l'AF est soutenue par la vocal de l'APIF, María Teresa Gálvez, ce qui fait que sept des douze membres du Conseil Fiscal s'opposent à cette nomination. En revanche, le fiscal général défend qu'il n'y a pas de raison légale pour son abstention.
Les sources fiscales indiquent que la création de ce nouveau poste vise à établir une fiscalité parallèle. Cela permettrait à la Fiscalité Générale d'exercer un contrôle accru sur les affaires de corruption, en rivalisant avec l'Anticorruption.
Le cabinet de presse de García Ortiz affirme que cette nouvelle fiscalité renforcera la lutte contre la corruption de manière complémentaire à l'Anticorruption, tout en précisant que cette unité n'aura pas de compétence juridictionnelle.
García Ortiz a également proposé le fiscal Fernando Rodríguez Rey pour le poste de fiscal de salle délégué aux delitos économiques. De plus, María Eugenia Prendes, la fiscal supérieure d'Asturies, a été désignée comme fiscal de salle pour la violence contre la femme.
Enfin, pour remplacer le fiscal de salle coordonnateur de sécurité viale, Luis del Río, décédé en janvier, García Ortiz a désigné Mario Jesús Sanz Fernández-Vega, jusqu'à présent fiscal adjoint.
Ces propositions de nominations par le fiscal général soulèvent des questions sur la transparence et l'impartialité au sein du système judiciaire. Le débat autour de ces nominations est crucial, car il pourrait influencer la lutte contre la corruption et la confiance du public dans les institutions.