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La Fiscalía Conteste le Tiers Temps Accordé par le Gouvernement Basque à l'Etarra Narváez Goñi Après 11 Ans d'Une Peine de Plus de 400 Ans

Publié le : 8 avril 2025

Recours de la Fiscalité contre le troisième degré de Narváez Goñi

La Fiscalité de la Audiencia Nacional a décidé de contester le troisième degré accordé par le Gouvernement basque à l'étarriste Juan Jesús Narváez Goñi. Ce dernier a été condamné à plus de 400 ans de prison pour divers attentats, dont quatre meurtres. Le principal motif de cette contestation est que, bien que le détenu montre une "bonne évolution" dans son traitement pénitentiaire, la décision de lui accorder la semi-liberté est jugée précipitée.

Dans le document, il est précisé qu'il est nécessaire d'attendre de voir comment se déroulent les permis de sortie, car cette possibilité a été accordée très récemment. Le recours a été déposé ce mardi auprès du Juzgado Central de Vigilancia Penitenciaria de la Audiencia Nacional, et il est signé par le fiscal coordinateur en la matière, Carlos García-Berro.

Contexte de la condamnation de Narváez Goñi

La progression de degré contestée a été adoptée par la Consejería de Justicia y Derechos Humanos du Gouvernement basque, qui gère cette question depuis le transfert de compétences du Gouvernement central. Narváez Goñi a été fugitif pendant 22 ans avec sa compagne, l'étarriste Itziar Alberdi Uranga. Ils ont été arrêtés en février 2014 à Puerto Vallarta (Mexique), où ils vivaient avec leurs deux enfants.

À cette époque, Narváez Goñi travaillait comme masseur et sa compagne comme professeur de yoga. En Espagne, il a été jugé en 2015 et condamné à 296 ans de prison pour un attentat à la bombe ayant tué deux artificiers de la Police nationale en 1991. D'autres condamnations s'ajoutent à celle-ci, totalisant plus de 400 ans d'emprisonnement.

Réactions des associations de victimes

Suite à l'annonce de l'octroi du troisième degré, les associations AVT et Covite ont dénoncé que, depuis que le Gouvernement basque a pris en charge les prisons l'année dernière, 18 tiers degrés ont été accordés à des prisonniers de l'ETA. La consejería responsable est dirigée par le PSE.

L'Association des Victimes du Terrorisme a qualifié le troisième degré de Narváez Goñi et d'autres cas récents d'indultos encubiertos, affirmant qu'ils ne suivent aucun critère technique ou juridique, et sont accordés après avoir purgé des peines jugées "irrisorias".

Critiques sur l'absence de repentir

Covite a également exprimé son désaccord en affirmant que la semi-liberté a été accordée sans que le repentir, exigé par la loi pour accéder au troisième degré, soit respecté. Ce collectif a qualifié de fraude l'octroi de la semi-liberté aux étarristes avec le soutien de toutes les institutions, y compris de la Fiscalité de la Audiencia Nacional.

Ils accusent cette dernière d'avaliser des tiers degrés à des étarristes en sachant qu'ils ne sont pas repentis. Cette situation soulève des questions sur la gestion des peines et des libertés conditionnelles pour les détenus liés au terrorisme.

Conclusion

Le recours de la Fiscalité contre la décision du Gouvernement basque concernant Narváez Goñi met en lumière des tensions autour de la gestion des prisonniers de l'ETA. La question du repentir et des critères d'octroi de la semi-liberté reste au cœur des débats. Les réactions des associations de victimes soulignent l'importance de respecter les décisions judiciaires et de garantir la sécurité publique.

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