Les patients en FIV sont avertis des risques liés aux cliniques de conciergerie non régulées après la faillite d'une entreprise populaire, laissant de nombreux clients sans traitement ni remboursement. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la sécurité et la réglementation des services de fertilité.
Syreeta Sandhu a perdu près de 15 000 £ lorsque sa clinique de conciergerie a fait faillite. Elle a contacté Apricity Fertility après plusieurs échecs de FIV, espérant avoir un troisième enfant. Malheureusement, son traitement prévu a été annulé sans explication, laissant Syreeta désemparée.
En découvrant la cessation des activités via l'application de l'entreprise, elle a appris que la clinique King's Fertility, avec laquelle elle avait un contrat, ne pouvait pas accéder à ses informations en raison de règles de protection des données. Cela a rendu impossible le début de son traitement.
Les cliniques de conciergerie offrent divers services, comme la mise en relation avec des donneurs et la prise de rendez-vous. Cependant, elles ne possèdent pas de locaux physiques ni de moyens de stockage pour les ovules, spermatozoïdes ou embryons. Cette absence de réglementation soulève des questions sérieuses sur la protection des patients.
Le HFEA, l'autorité de fertilisation humaine et d'embryologie, a averti que ces nouvelles structures ne bénéficient pas de ses protections. Clare Ettinghausen, directrice à l'HFEA, a souligné que la faillite d'Apricity met en lumière l'inadéquation de la loi actuelle face aux traitements de fertilité offerts aujourd'hui.
Beth Rodgers, atteinte du syndrome de Turner, a également été touchée par la faillite. Elle a dû se procurer un donneur en Angleterre, mais a perdu du temps précieux dans le processus. Bien qu'elle ait pu récupérer une partie de son argent via son assurance, des frais importants demeurent à sa charge.
Jonathan, un autre patient, a exprimé son désespoir face à l'impossibilité de récupérer son investissement de 10 000 £. Il a souligné le besoin urgent d'une réforme pour protéger les patients dans ce secteur en pleine expansion.
La professeure Emily Jackson a expliqué qu'aucune licence n'est requise pour offrir des services en ligne, ce qui laisse un vide réglementaire. Les patients sont donc exposés à des risques importants. Elle recommande de choisir des cliniques agréées par le HFEA pour garantir une protection adéquate.
Le gouvernement britannique envisage actuellement des réformes pour moderniser la législation sur la fertilité. Il est essentiel que les patients effectuent des recherches approfondies avant de s'engager avec des cliniques numériques.
La faillite d'Apricity Fertility a mis en lumière des enjeux cruciaux concernant la réglementation des services de fertilité. Les patients doivent être prudents et informés avant de choisir une clinique. L'évolution vers des modèles numériques doit s'accompagner d'une solide protection pour les patients afin d'éviter de futures tragédies.