Le service public fédéral a connu une réduction significative pour la première fois depuis 2015, ayant perdu près de 10 000 emplois au cours de l'année écoulée. Cette information provient des nouvelles données publiées par le Secrétariat du Conseil du Trésor (TBS).
Sur les 9 807 emplois supprimés entre 2024 et 2025, une majorité écrasante, soit 7 051 (72 %), provenait d'agences fédérales telles que Parcs Canada et l'Agence du revenu du Canada (ARC). Le reste, soit 2 756 (28 %), était dans l'administration publique centrale.
En mars 2024, le nombre total de fonctionnaires fédéraux était de 367 772. Un an plus tard, ce chiffre a chuté à 357 965, représentant une diminution de 2,6 % de la main-d'œuvre globale. Ce déclin marque la première réduction depuis une décennie.
Les coupes n'ont pas été réparties uniformément entre les départements. L'ARC a été la plus touchée, avec une perte de 6 656 emplois, laissant l'agence avec 52 499 employés. Cette situation a été anticipée par les syndicats, qui avaient été informés des objectifs d'économies de 15 milliards de dollars sur quatre ans.
Dans les départements clés, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a également connu une perte importante, avec 1 944 employés en moins, portant son effectif à 11 148. Cependant, certaines agences ont enregistré une croissance, notamment Ressources naturelles Canada et Défense nationale.
Lors de la récente campagne électorale fédérale, le Premier ministre Mark Carney et le chef conservateur Pierre Poilievre ont promis de mettre fin aux dépenses jugées inutiles dans le service public fédéral. Cependant, leurs stratégies diffèrent quant à la manière de procéder.
Poilievre a proposé de réduire à la fois la taille du service public et l'utilisation des contractuels. En revanche, Carney a suggéré de plafonner le nombre de fonctionnaires tout en mettant l'accent sur l'utilisation de l'intelligence artificielle.
La réduction du service public fédéral soulève des questions sur l'avenir de l'emploi au sein des institutions gouvernementales. Avec des coupes significatives, l'impact sur les services offerts et la gestion des ressources humaines sera crucial à surveiller dans les mois à venir.