Le gouvernement espagnol doit en moyenne 408 euros à chaque fonctionnaire en raison des augmentations salariales encore non versées cette année. La décision du Ministère de la Fonction Publique de ne pas activer le paiement d'un increment de 0,5%, ainsi que les retards dans les négociations salariales, aggravent la situation financière des employés publics.
Selon les calculs de la centrale syndicale CSIF, la dette totale envers les employés publics s'élève déjà à 1.224 millions d'euros. Cette somme continue d'augmenter, car plus de trois millions de fonctionnaires se battent pour récupérer leurs salaires. Les syndicats dénoncent le fait d'être pris en otage par un gouvernement qui peine à établir un budget général.
Les représentants syndicaux affirment que le gouvernement peut agir immédiatement par décret. En effet, le Conseil des Ministres a récemment approuvé une augmentation de 200 euros pour les membres des Forces Armées. Cela montre que des mesures peuvent être prises sans attendre des négociations longues et complexes.
Le Ministère de la Fonction Publique avait promis une augmentation supplémentaire de 0,5% si l'inflation dépassait l'augmentation salariale prévue. CSIF estime que cet engagement entraînerait un coût de 504 millions d'euros. Cela représente une augmentation moyenne de 168 euros par fonctionnaire, qui s'ajoute à d'autres augmentations nécessaires pour compenser l'inflation.
CSIF avance que le gouvernement doit également une augmentation minimale de 2,8% pour suivre l'évolution de l'IPC. Avec l'inflation actuelle, cela représente une dette de 240 euros par mois, soit 720 millions d'euros accumulés jusqu'à présent. Ainsi, le total dû par le gouvernement pourrait atteindre 1.224 millions d'euros si aucune action n'est entreprise.
Hier, CCOO a organisé une manifestation devant le Ministère des Finances pour revendiquer des augmentations salariales. Le coordinateur du secteur public a exprimé son mécontentement face à la situation actuelle. Les syndicats maintiendront et intensifieront leurs mobilisations jusqu'à ce que le gouvernement réponde à leurs demandes.
Les demandes incluent non seulement des augmentations salariales, mais aussi des questions cruciales comme la réduction de la précarité et la création d'emplois dans le secteur public. CSIF a même menacé de mettre en place des paros partiels si le gouvernement ne débloque pas les fonds nécessaires et ne commence pas à négocier.
La situation des fonctionnaires en Espagne est préoccupante. Les retards dans le paiement des augmentations salariales et l'absence de négociations sérieuses augmentent la tension entre le gouvernement et les syndicats. Les mois à venir seront cruciaux pour voir si le gouvernement répondra aux exigences des employés publics.